DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°119 : ADRIEN QUATENNENS
Le 1er septembre 2019, "Dimanche en Politique" revient pour une neuvième saison. Aux commandes de ce rendez-vous dominical, le plus suivi des émissions politiques du week-end, Francis Letellier qui reçoit chaque semaine un invité politique avec, à ses côtés, un éditorialiste.
Au programme, 27 minutes de direct, un portrait de l’invité en images, ses réactions aux faits marquants de l’actualité… Et puis de nouvelles rubriques : "La question inattendue" (en fin d’émission, une personnalité, l’auteur d’un essai ou d’un roman, un artiste, interpelle l’invité) et "La question citoyenne" (des Français posent une question ou livrent leur point de vue sur un thème d’actualité ou qui leur est cher).
Cette semaine, Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord et numéro 2 du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon, est l’invité de Francis Letellier. Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Echos est aussi sur le plateau.
Au sommaire
- Après des élections européennes très décevantes pour la France insoumise (avec 6,3%) et les critiques à l’endroit de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a pour mission d’insuffler un nouvel élan au mouvement. Quelle sera la stratégie d’alliances pour les municipales ? Le député restera-t-il à l’Assemblée ou conduira-t-il la bataille pour le beffroi de Lille ?
- L’opposition mélenchoniste doit faire des choix pour cette deuxième partie du quinquennat d’Emmanuel Macron. Quels seront-ils ?
À 29 ans, Adrien Quatennens est député du Nord et numéro 2 de La France insoumise. Invité à réagir à l'agression mortelle au couteau survenue samedi 31 août à Villeurbanne (Rhône), qui a provoqué l'ouverture d'une enquête criminelle par le parquet de Lyon, délaissant pour l'instant la piste terroriste, Adrien Quatennens a estimé qu'il était important de "refuser de sauter à la corde que nous tend Mme Le Pen ou encore M. Ciotti". Il critique ce dernier qui, selon lui, "profite de cette occasion pour faire un amalgame douteux avec le droit d'asile". Que la piste terroriste soit avérée ou non, "la menace existe et est bien réelle", assure le jeune député.
Villeurbanne: Le Gendre (LREM) et Quatennens (LFI) contestent la remise en cause du droit d'asile
Paris, 1 sept 2019 -AFP-
Les députés Gilles Le Gendre (LREM) et Adrien Quatennens (LFI) ont contesté dimanche la remise en cause du droit d'asile, après des commentaires de la droite et de l'extrême droite sur l'attaque de Villeurbanne.
"Les commentaires politiques que j'ai entendus d'un certain nombre de leaders de l'opposition m'écoeurent", a déclaré sur BFMTV M. Le Gendre, chef de file des députés macronistes: "Pourquoi faudrait-il qu'un demandeur d'asile ait une prédisposition particulière à commettre des crimes?", a-t-il interrogé.
Selon lui, "il y a un problème d'immigration (...). Dans l'esprit de nos concitoyens, il existe, ce problème, et notre devoir est de l'entendre et d'apporter des réponses, mais pas dans le simplisme, la démagogie et la caricature".
L'Insoumis Adrien Quatennens, citant la présidente du RN Marine Le Pen et le LR Eric Ciotti, a dénoncé pour sa part sur France 3 ceux qui "profitent de cette occasion pour faire un amalgame douteux avec le droit d'asile, ce qui est insupportable".
"La menace (terroriste) existe et ne disparaîtra pas d'un claquement de doigt", a-t-il admis: "Il faut avoir confiance en nous et confiance dans notre doctrine de sécurité".
Les enquêteurs tentent dimanche de faire la lumière sur les raisons qui ont poussé un Afghan de 33 ans à semer la terreur à l'arme blanche samedi près d'une station de métro dans l'agglomération lyonnaise, faisant un mort et huit blessés.
Parmi les tout premiers responsables politiques à réagir, Marine Le Pen avait affirmé sur Twitter que "la naïveté et le laxisme de notre politique migratoire menacent gravement la sécurité des Français."
"Je comprends bien les appels à la prudence mais la violence de ce supposé "demandeur d'asile" est là", avait commenté de son côté Julien Aubert, candidat à la présidence du parti Les Républicains: "Il faut revoir de fond en comble ce droit qui est dévoyé, pour le réserver aux vraies victimes et ne pas en faire une passoire d'immigration illégale."
Il "n'exclut" pas de briguer la mairie de Lille
Interrogé au sujet de la jeune activiste Greta Thunberg, Adrien Quatennens décrit une jeune fille "très intéressante", devenue "le visage de cette jeunesse qu'on n'attendait pas se mêler de manière aussi forte et radicale de la question climatique". "Mais ce qui importe, c'est le diagnostic qu'elle pose", assure-t-il, fustigeant les "moqueries" adressées par Nicolas Sarkozy à l'intention de l'écologiste.
À l'inverse, il se montre très critique envers Jair Bolsonaro, le président brésilien, déplorant son "comportement" et les "mots" adressés à Emmanuel Macron et à sa femme Brigitte. Il critique en outre la "politique détestable" de Jair Bolsonaro, "ce monsieur qui s'accommode du travail des enfants, qui déforeste l'Amazonie dans des proportions inconsidérées".
Appelant à protéger le "patrimoine de l'humanité" que constitue la forêt tropicale amazonienne, en proie à de violents incendies depuis plusieurs semaines, il se dit "très déçu des conclusions du G7". "Je crois vraiment qu'il faut rompre avec un monde, celui qu'incarne le G7, celui où 26 personnes possèdent autant que la moitié de l'humanité", lâche-t-il.
Interrogé sur son futur en politique, il "n'exclut pas" de se présenter aux élections municipales à Lille.
Municipales: les Insoumis veulent mobiliser les abstentionnistes (Quatennens)
Paris, 1 sept 2019-AFP-
La France insoumise (LFI) veut réveiller l'intérêt des abstentionnistes pour les élections à l'occasion des municipales, a annoncé dimanche le député Adrien Quatennens, invité de l'émission Dimanche en politique sur France 3.
Plutôt que "les fameuses listes citoyennes, c'est-à-dire en gros les accords d'appareils avec quelques citoyens", a-t-il expliqué, LFI veut "favoriser partout des dynamiques qui permettent de faire venir ou revenir en politique celles et ceux qui n'y sont plus".
"La clé, c'est que le un sur deux qui n'y participe pas y revienne", a-t-il précisé : "Certains ont théorisé, y compris à gauche, qu'il ne fallait plus s'occuper des abstentionnistes, qu'il ne fallait avoir un discours que pour ceux qui sont déjà mobilisés. Ce n'est pas notre avis. (...) Notre objectif, c'est d'abord de favoriser des dynamiques d'implication citoyenne."
Après vingt années de baisse, la participation aux élections européennes de mai - le dernier scrutin organisé à l'échelle nationale - a connu un rebond pour dépasser à nouveau les 50%.
Pressenti pour prendre la tête de la liste des Insoumis à Lille, Adrien Quatennens a refusé, comme il l'avait déjà fait précédemment, de confirmer cette intention, expliquant qu'il se prononcerait d'ici à "la fin septembre".
"Il y a une fin de cycle", a-t-il néanmoins estimé en référence à la maire PS sortante Martine Aubry, rappelant qu'elle avait un temps annoncé ne pas vouloir briguer en 2020 un quatrième mandat.
Mme Aubry a indiqué samedi réserver, elle aussi, l'annonce de sa décision à la fin septembre.
LA QUESTION INATTENDUE
Par Yann Algan, économiste.
Y a-t-il des mêmes valeurs entre RN ET LFI avec une possibilté de coalition?
BONNE RENTRÉE A TOUS !