DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°136 : MARINE LE PEN
Le 19 janvier 2020, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national et députée du Pas-de-Calais, est l’invitée de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Elle est interrogée par Francis Letellier avec à ses côtés Frédéric Says, éditorialiste politique à France Culture.
Au sommaire
- Après le compromis, grève et mobilisation continuent, y aura-t-il une sortie de crise ?
- Deux ans avant la présidentielle, pourquoi l’affiche Macron/Le Pen revient-elle en force ?
- Ségolène Royal peut-elle s’inviter dans la campagne ?
- L’exercice du maintien de l’ordre peut-il justifier des violences policières ?
Alors qu'Emmanuel Macron est à mi-mandat, Marine Le Pen a déclaré qu'elle sera candidate à l’élection présidentielle de 2022. Il n'empêche que la leader du RN a condamné l'opération coup de poing d'opposants à la réforme des retraites, vendredi 17 janvier, qui sont entrés de force dans le hall du théâtre parisien des Bouffes du Nord, où le couple présidentiel assistait à une représentation. "Je pense que tout acte de violence, de blocage, d'intimidation du type de ceux que l'on a pu voir dernièrement doit être condamné sans réserve et avec la plus grande fermeté. Dans une démocratie, le combat politique s'exprime avec des idées, il ne s'exprime pas par ce type de violence", explique la députée du Pas-de-Calais.
"La France est à feu et à sang"
Reste cependant qu'Emmanuel Macron s'était "présenté comme étant un candidat qui devait unir le pays. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela fait quatorze mois que la France est à feu et à sang", poursuit Marine Le Pen. Pour elle, c'est sûr, le point commun entre les "gilets jaunes" et la contestation de la réforme des retraites, "c'est quand même Emmanuel Macron".
Violences policières : Marine Le Pen veut le départ du préfet de police de Paris
Paris, 19 janvier 2020 -AFP-
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, a mis en cause dimanche le rôle du préfet de police de Paris, Didier Lallement, dans "l'aggravation des tensions" des dernières semaines, notamment en matière de violences policières.
"Je mets en cause le préfet de police de Paris, les choix qui ont été faits par lui en matière de maintien de l'ordre sont des choix qui évidemment ont poussé à l'aggravation des tensions et des violences", a-t-elle déclaré sur le plateau de l'émission de France 3 "Dimanche en politique".
Relancée par le journaliste, Mme Le Pen a répondu qu'elle souhaitait "bien sûr" le départ de M. Lallement.
Interrogée sur la question des violences policières, la responsable du RN a attribué la "montée des tensions" aux instructions données par le ministère de l'Intérieur et par le préfet de police de Paris.
"Il n'y a pas de mauvaises troupes, il n'y a que des mauvais chefs. La réalité, c'est que si on assiste à la multiplication d'un usage disproportionné de la force, c'est parce qu'il y a des instructions qui ont été données en matière de maintien de l'ordre", a-t-elle développé.
Marine Le Pen a ainsi qualifié de "technique insensée" la "souricière" mise en place Place d'Italie lors d'une manifestation de "gilets jaunes" en décembre.
Elle s'est étonnée du retour des "voltigeurs", que l'on avait pas vu "depuis 34 ans", et à qui on aurait donné "des matraques".
Ces éléments forment pour Mme Le Pen une "stratégie de montée des tensions".
La députée du Nord a également regretté "l'action menée par l'exécutif" qui provoque une "inquiétude et du doute à l'égard de la police".
"Je pense que la France a besoin de calme, elle a besoin de respect, et ce respect, nous devons l'exiger, y compris du préfet de police de Paris", a conclu Marine Le Pen.
La question inattendue avec Bernard Cohen-Hadad, Président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) Ile de France.
Sa question : Vous soutenez les grèves et par conséquent, les commerces sont mises à mal, vous y pensez ?