DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°118 : IAN BROSSAT
Le 7 juillet 2019, Ian Brossat, porte-parole du PCF et chef de file des communistes pour les municipales à Paris, est l’invité du dernier numéro de la saison 3 de "Dimanche en Politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Sophie de Ravinel, grand reporter au service politique du Figaro.
Au sommaire
- Quels emplois pour demain, quand Conforama licencie et Amazon recrute ?
- Socialistes, communistes, insoumis, écologistes… Quelles alliances à gauche pour les municipales ?
- Protectionnisme ou libre-échange ; les agriculteurs face à l’Europe des traités.
La belle percée médiatique de Ian Brossat lors des élections européennes de mai 2019 ne lui a pas permis de réaliser un score élevé, avec seulement 2,7% des suffrages récoltés. L'adjoint d'Anne Hidalgo au logement à la mairie de Paris se concentre désormais sur les municipales qui auront lieu en mars 2020.
Le chef de file du Parti communiste présentera le projet de sa formation en septembre. Reste à savoir si son parti présentera une liste ou s’il jouera la carte de l'union avec d'autres partenaires. "Il y a une très forte aspiration à l'union de la part des électeurs. Mais pour qu'elle fonctionne, il faut qu'elle repose sur du contenu comme le logement ou le pouvoir d'achat", détaille le candidat.
Vers une union de la gauche ?
Ian Brossat reste flou quant à sa stratégie électorale en vue du scrutin. "Ce sont nos militants qui trancheront sur la base des discussions" détaille-t-il. Le chef de file communiste penche plutôt pour la stratégie de l'union de la gauche. "Ce que je souhaite, c'est que partout où la gauche peut se rassembler dès le premier tour, elle puisse le faire parce que si nous voulons conquérir des villes supplémentaires ou garder des villes, on sera plus efficaces ensemble", ajoute-t-il. Eléments de réponse dès l'automne avec la présentation du projet communiste.
Paris, 7 juillet 2019 -AFP-
"Rappelle-toi que tu es de gauche": le chef de file des communistes aux élections municipales à Paris, Ian Brossat, a lancé dimanche le leader écologiste Yannick jadot, qui n'a pas exclu la veille des alliances avec la droite dans certaines villes.
"Je suis très surpris par les déclarations de Yannick Jadot, même si cette petite musique s'était déjà faite entendre aux européennes", a déclaré sur France 3 M. Brossat, qui a conduit, comme lui, la liste de son parti au scrutin du 26 mai (2,5 %), où EELV a réalisé une percée à 13,5 %.
"Je ne pense pas que l'écologie soit soluble dans le libéralisme - car c'est produire n'importe quoi dans n'importe quelles conditions sociales et environnementales - et M. Jadot nous dit qu'on peut faire alliance avec la droite", s'est indigné le communiste.
"J'y vois une espèce d'opportunisme qui est à mon sens inquiétant", a-t-il ajouté, avant de souligner: "Moi la droite je l'affronte au Conseil de Paris, elle s'est opposée au tramway, à la reconquête des voies sur berges".
Invité samedi au "Festival des idées" dans la Nièvre où se rendait une partie de la gauche, Yannick Jadot avait prôné le "pragmatisme" dans des municipalités "où vous avez des gens qui sont sans étiquette ou même divers droite".
"Majoritairement chez les écologistes, il y a un attachement à la gauche, et dans la plupart des villes que dirige la gauche, il y a des écologistes", a tenu à lui rappeler Ian Brossat.
Interrogé sur l'éventualité d'une alliance d'EELV avec LREM aux élections à Paris, l'adjoint au Logement d'Anne Hidalgo - qui compte EELV dans sa majorité -, a assuré: "Pour être en contact régulier avec les écologistes parisiens, je ne sens pas du tout cette tentation, j'ai l'impression que Jadot est isolé sur cette ligne, heureusement."
Ian Brossat a redit sa conviction que la seule ligne possible pour la maire sortante "c'est le rassemblement de la gauche dès le premier tour", auquel les communistes veulent participer.
Questionné sur la compétition pour désigner le candidat LREM, dans laquelle Benjamin Griveaux et Cédric Villani semblent les mieux placés, M. Brossat a assené: "C'est bonnet blanc et blanc bonnet ! Ce ne serait pas un maire mais un préfet, qui ne serait pas là pour défendre les parisiens, mais pour défendre le président de la République".
La députée européenne LFI Manon Aubry a de son côté jugé "inquiétants" les "signaux donnés par Yannick Jadot": "alliances locales avec la droite, acceptation de l'économie de marché". La question écologique "ne peut et ne doit pas se fondre dans une pensée libérale et doit s'accompagner de la justice sociale", a-t-elle souligné.
M. Jadot s'est attiré les critiques d'une partie de la gauche en déclarant pendant la campagne des européennes qu'il était favorable "à la libre entreprise et l'économie de marché".
Dans une interview à Reporterre le 14 mai, il avait précisé son propos, se disant contre le "capitalisme financier" et contre un "libéralisme prédateur sur l'environnement, les femmes, les hommes, les animaux et sur l'économie", même s'il est pour la "liberté d'entreprendre" et reconnaît l'existence du "marché".
A la fin du magazine, l'invité(e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : Il y a une tribune en faveur de Carola Rackete (Capitaine du Sea-Watch), quel est son point de vue ?
MERCI DE VOTRE FIDÉLITÉ & RENDEZ-VOUS LE 1ER SEPTEMBRE