DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°117 : STÉPHANE RAVIER
Le 30 juin 2019, Stéphane Ravier, sénateur du Rassemblement national, conseiller régional de la région PACA et conseiller municipal de Marseille, est l’invité de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Nathalie Mauret, journaliste politique au groupe de presse Ebra.
Au sommaire
- A neuf mois des municipales, comment le Rassemblement National compte-t-il mener campagne ?
- A Marseille, pourquoi le parti présidentiel hésite-t-il sur sa stratégie d’alliances face au RN ?
- La canicule pourrait-elle jouer un rôle sur les avancées en matière climatique ?
- Le contrôle de l’immigration rassemblera-t-il droite et extrême droite ?
L'image a fait le tour du monde. C'est celle d'un père qui s'est noyé avec sa petite fille en voulant traverser le Rio Grande, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. "Le souci, c'est que certaines associations, certains politiques, utilisent ces drames pour mener une stratégie d'émotion et de culpabilisation pour faire accepter (...) une immigration massive", a réagi le sénateur du Rassemblement national Stéphane Ravier sur le plateau de "Dimanche en politique", dimanche 30 juin 2019.
Crise migratoire : "Vous n'aurez aucun droit"
Francis Letellier interroge également le sénateur du Rasemblement national sur l'accostage de force du bateau humanitaire, le Sea-Watch, à Lampedusa, avec à son bord une quarantaine de migrants secourus au large de la Libye.
Sur la question de la crise migratoire, le parlementaire marseillais donne ainsi raison au Premier ministre italien Matteo Salvini. "La seule méthode qui permettra qu'il n'y ait plus de drame en Méditerranée, c'est la méthode Salvini, c'est la méthode en Australie, 'No way' ['hors de question'] : vous n'aurez aucun droit. Si vous posez un pied chez nous, vous ne pourrez pas poser le second parce que vous serez expulsé", affirme Stéphane Ravier.
Sea-Watch: pour Bardella (RN), "il est temps de siffler la fin de la récréation"
Paris, 30 juin 2019 -AFP-
Le 2e vice-président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a jugé dimanche qu'il était "temps de siffler la fin de la récréation" avec les migrants en Méditerranée, après l'arrestation de la capitaine du Sea-Watch en Italie.
Carola Rackete a été arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi après avoir accosté de force dans le port de Lampedusa pour faire débarquer 40 migrants secourus il y a 17 jours au large de la Libye.
Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini (extrême droite), a dénoncé "un acte de guerre" en réclamant la prison ferme pour l'Allemande de 31 ans et en promettant le placement sous séquestre à long terme du navire et une forte amende pour l'ONG.
"Il est temps de siffler la fin de la récréation et de mettre fin à ce jeu trouble d'un certain nombre d'ONG, de ce je-m'en-foutisme total à l'égard des lois qui au nom d'un caprice idéologique font de la politique sur le dos des migrants", a réagi M. Bardella lors du Grand Jury RTL-Figaro-LCI.
"Ces bateaux doivent être raccompagnés vers leurs ports de départ", a prôné l'eurodéputé qui a dénoncé une "dictature de l'émotion".
"Certaines ONG humanitaires ressemblent souvent à des passeurs", a renchéri le porte-parole du RN Sébastien Chenu sur France Inter-Le Monde-Franceinfo, prônant "une certaine ligne de fermeté".
"Christophe Castaner et le gouvernement ne sont pas cohérents. Ils ont une position ambiguë qui continue de persuader les candidats à l'immigration qu'on peut venir", a aussi estimé le sénateur RN Stéphane Ravier sur France 3.
"Tant que nous continuerons d'avoir des pays qui sont attractifs, par exemple d'offrir des soins gratuits à l'ensemble des personnes qui viennent de manière clandestine dans notre pays - ça coûte un milliard d'euro par an -, à prendre en charge des mineurs isolés pour un coût de 2 milliards d'euros par an, c'est-à-dire des clandestins qui se font passer pour des mineurs et qui ne sont pas mineurs, effectivement des populations continueront de venir", a développé M. Bardella.
Il a relevé "un certain nombre de tensions" liées à l'installation de migrants dans les villages et villes françaises, en citant le cas de la ville guyanaise de Saint-Laurent-du-Maroni.
Embaucher dans les urgences
La France a traversé une période de canicule pendant la dernière semaine du mois de juin. Francis Letellier demande à l'homme politique ce qu'il pense de la gestion de cette situation par Edouard Philippe et ses ministres. "Le gouvernement gère, il est toujours dans l'urgence, dans la réaction plutôt que dans l'action", déclare le sénateur. "Il faut évidemment embaucher dans les urgences (...) mais tout ça aurait dû être fait en amont et encore une fois, ce gouvernement n'a rien prévu", poursuit-il.
"Dimanche en politique" évoque également l'enjeu des municipales à Marseille, en mars 2020. Stéphane Ravier se présentera alors pour la troisième fois. Pour le conseiller municipal, ces élections sont "tout à fait gagnables pour le Rassemblement national".
Le sénateur Ravier souhaite le retour de Marion Maréchal au RN
Paris, 30 juin 2019 -AFP-
Le sénateur RN Stéphane Ravier, proche de Marion Maréchal, a jugé dimanche sur France 3 qu'"elle manque au Rassemblement National", assurant que "nous souhaitons tous qu'elle y revienne".
"J'ai mené campagne avec elle en 2015 à l'occasion des régionales en Paca" et "j'ai découvert une jeune femme ô combien intelligente, passionnée", a narré l'élu des Bouches-du-Rhône, qui juge que l'ancienne députée RN et nièce de Marine Le Pen est "une richesse".
Souhaite-t-il qu'elle se présente à l'élection présidentielle en 2022? "Si Marion souhaite apporter sa contribution à la victoire du camp patriote, je l'invite à le faire, mais en participant à une dynamique de victoire", répond-il.
Officiellement en retrait de la scène politique, celle qui plaide pour une union des droites est omniprésente depuis le fiasco de LR le 26 mai (8,48%) et la victoire du parti de sa tante (23,34%).
"Marion continue le combat des idées quand nous, nous continuons le combat électoral", a pour sa part déclaré le 2e vice-président du RN Jordan Bardella, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
En 2022, "je souhaite que Marine Le Pen soit candidate à l'élection présidentielle à titre personnel, maintenant je ne parle pas à sa place", a ajouté l'eurodéputé.
M. Bardella a jugé "un peu restrictive" la stratégie d'"union des droites" portée par Mme Maréchal, tout en rappelant la présence des ex-LR Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud sur la liste RN aux européennes.
Même son de cloche de la part du porte-parole du RN Sébastien Chenu, qui considère que "l'union des droites, c'est restrictif" et "très peu ambitieux".
"Ça va être compliqué de faire des alliances avec les ténors des Républicains car un dîner a suffi pour déclencher leur fureur", souligne de son côté M. Ravier au sujet du dîner mardi de Marion Maréchal avec des élus et parlementaires LR.
Les ténors de LR, qui ont fermement condamné la participation de Républicains, "ont mis en place une sorte de brigade de répression", aux yeux du sénateur.
Mais, estime-t-il, "il y a des militants et même des élus chez LR sincères, qui sont proches de nos idées, je les invite à franchir le pas". "Ils n'osent pas (le) franchir, mais l'intérêt de la France devrait les conduire à le faire", appelle-t-il.
A la fin du magazine, l'invité(e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : De la marche des fiertés, pour ou contre une marche PMA ?