DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°108 : JORDAN BARDELLA
Le 21 avril 2019, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, conseiller régional d'Ile-de-France, est l’invité de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Eric Hacquemand, grand reporter politique à Paris Match.
Au sommaire
- Notre-Dame de Paris va-t-elle ressusciter l’unité nationale et éclipser l’enjeu européen ?
- Culture, racines, chrétienté… qu’est-ce qui est en jeu dans cette émotion collective ?
- Comment le président de la République va-t-il reformuler son plan pour répondre à la crise des "gilets jaunes" ?
- La jeune génération à laquelle appartient Jordan Bardella peut-elle remplacer le "clan Le Pen" au sein du Rassemblement national ?
Premier sujet d'actualité évoqué, l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Pour Jordan Bardella, le président Macron a pris les bonnes mesures à condition que la cathédrale soit "reconstruite à l'identique". "Je pense que l'on doit le respect absolu au patrimoine des Français. Notre-Dame appartient à tous les Français, elle n'appartient pas seulement au président de la République. On sent une petite pointe de narcissisme quand il dit qu'il veut la reconstruire."
Notre-Dame: Bardella (RN) revendique qu'on se pose des questions sur l'origine de l'incendie
Paris, 21 avr 2019 -AFP-
Jordan Bardella, tête de liste du RN pour les élections européennes, a revendiqué dimanche le droit de se poser des questions sur l'origine de l'incendie de Notre-Dame, sans être aussitôt accusé de verser dans le "fake news".
"On a le droit de se poser des questions. Etait-ce un accident, était-ce quelque chose de volontaire ? Ce sont des questions que je me suis posées. On a appris hier en fin de journée que la piste de l'accidentel était privilégiée, je m'en réjouis. Mais moi je revendique dans notre pays, quand il y a des faits comme cela, de s'interroger", a souligné le candidat du Rassemblement national dans l'émission Dimanche en politique sur France 3.
"Or, on voit ce glissement très facile avec notamment les incriminations aux fake news. Dès que vous ne partagez pas l'avis de LREM ou de certains journalistes, tout de suite, vous êtes cloué au piloris", a ajouté la tête de liste du parti de Marine Le Pen pour le scrutin du 26 mai.
Alors que la piste accidentelle a été privilégiée par les autorités dès le soir de l'incendie de la cathédrale lundi, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a suscité la polémique en affirmant mardi que les Parisiens voulaient savoir "ce qui s'est passé", si c'était un "accident" ou un "attentat".
"On n'est pas responsable politique quand on se complaît dans le complotisme", avait cinglé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Soutien aux journalistes arrêtés
Autre sujet d'actualité, les "gilets jaunes" qui ont manifesté pour la 23e fois le samedi 20 avril. Pour la tête de liste Rassemblement national aux élections européennes, "ce climat a trop duré". "A chaque fois qu'il y a une manifestation sociale, vous avez des milices d'extrême gauche qui descendent pour tout casser et s'en prendre aux forces de l'ordre." Il pointe du doigt les faiblesses des ordres donnés par le gouvernement aux policiers pour intervenir, jugeant qu'il y aurait peut-être une complicité pour discréditer ce mouvement. Avant de soutenir les journalistes arrêtés : "Je pense que l'on est dans une dérive de plus en plus inquiétante de l'Etat de droit."
Assistants d'eurodéputés RN: Marine Le Pen "a répondu aux questions" des juges
Paris, 21 avr 2019 -AFP-
Marine Le Pen "a répondu aux questions" des juges qui l'ont entendue mercredi dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés FN (devenu RN), a indiqué dimanche Nicolas Bay, eurodéputé et membre dirigeant du RN.
A un peu plus d'un mois des élections européennes du 26 mai, il a également dénoncé "l'accélération de la procédure judiciaire chaque fois qu'on est en période électorale", ce qui est "extrêmement malsain" et "décrédibilise totalement l'institution judiciaire", a-t-il jugé lors de l'émission "Le grand rendez-vous" sur Europe1/Cnews/Les Echos.
Contestant les faits, Marine Le Pen avait jusque-là refusé de répondre aux questions des juges lors de ses précédents interrogatoires, en juin 2017 et en octobre 2018, indiquant suspendre ses déclarations jusqu'à une décision de la Cour de cassation sur la validité de l'enquête.
"A un mois des élections on essaie de salir ma candidature", a quant à lui réagi Jordan Bardella, tête de liste RN pour les européennes.
Sans qu'il ne soit lui-même mis en cause dans cette enquête, le magazine Challenges notait jeudi qu'il avait été assistant parlementaire, une expérience n'apparaissant pas dans sa biographie sur son site.
Dans l'émission "Dimanche en politique" sur France 3, Jordan Bardella a confirmé avoir été assistant parlementaire "durant (sa) deuxième année de fac", pendant "4 mois" et "à mi-temps", pour un salaire de "1.200 euros par mois" (Challenges évoque "un coût total de 10.444 euros" pour ce travail auprès de l'eurodéputé RN, Jean-François Jalkh, du 16 février au 30 juin 2015, à mi-temps).
"Je ne suis mis en cause nulle part par la justice française, et d'ailleurs le parlement européen n'a même pas réclamé au député qui m'a embauché cette somme", a argumenté le candidat de 23 ans, accusant "certains journalistes" d'être "prêts à tout pour sauver le soldat Macron".
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : Jordan Bardella bat à plate couture "Sur le vif".