DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°104 : RENAUD MUSELIER
Le 24 mars 2019, Renaud Muselier, président Les Républicains de la région PACA/ Région Sud, député européen, est l’invité de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier avec à ses côtés Eric Hacquemand, journaliste politique à Paris Match.
Au sommaire
- La France a-t-elle franchi un cap symbolique en faisant appel à l’armée pour sécuriser des manifestations ?
- Christophe Castaner sortira-t-il fragilisé de ce dix-neuvième samedi de manifestations des "gilets jaunes" ?
- Face à la droite de Laurent Wauquiez, quel espace pour une droite plus apaisée ?
- La décentralisation est-elle l’enjeu de sortie de crise pour les collectivités ?
Alors que le 19e samedi de mobilisation des "gilets jaunes", samedi 23 mars, s'est déroulé plus sereinement que le samedi précédent, Renaud Muselier a appuyé d'une certaine façon la position de Laurent Wauquiez, qui disait qu'il faut interdire toutes les manifestations : "Je pense qu'il a raison pour le cadre général du dispositif, explique le président de la région PACA. Pour manifester vous déposez cette manifestation, vous êtes responsable de cette manifestation [...] et aujourd'hui rien ne se fait." Un rappel à la loi doit être fait par le ministre de l'Intérieur, selon Renaud Muselier.
"La droite existe"
"Les manifestations des 'gilets jaunes' sont dès le départ un problème politique, avec une manifestation politique du peuple français qui se plaint d'une injustice fiscale, territoriale et qui manifeste très clairement. Et à ce problème politique, on n'a pas eu de réponses", souligne-t-il.
"Gilets jaunes": Muselier (LR) salue un "changement de doctrine" dans le maintien de l'ordre
Paris, 24 mars 2019 -AFP-
Le président LR de la région PACA, Renaud Muselier, a salué dimanche le maintien de l'ordre lors de l'acte 19 des "gilets jaunes", se félicitant d'un "changement de doctrine très important" du gouvernement qui a, selon lui, "fonctionné" malgré des tensions en régions.
"Il y a un changement de doctrine très important qui a été fait. C'est : "on ne recule plus", la police ne recule plus. Et ça, ça change tout", a déclaré sur France 3 l'élu des Républicains au lendemain des nouvelles manifestations de Paris et en régions.
"On ramène l'autorité de l'Etat de façon à ce que la République, dans le cadre de ses valeurs régaliennes, soit assumée et appliquée partout. Et ça, ça a fonctionné", a estimé l'ancien secrétaire d'Etat.
Si des tensions ont été signalées en régions, le 19e "acte" des "gilets jaunes" s'est déroulé dans le calme à Paris, une semaine après les saccages commis sur les Champs-Elysées qui avaient poussé l'exécutif à prendre de nouvelles mesures sécuritaires et à limoger le préfet de police de Paris.
Interrogé sur le cas d'une manifestante septuagénaire grièvement blessée samedi dans sa région, à Nice, lors d'une charge de la police, M. Muselier a adressé ses voeux de rétablissement mais défendu le principe d'une police qui "ne recule plus".
"Je souhaite qu'elle récupère le plus vite possible, la pauvre. Peut être qu'elle s'est retrouvée au mauvais endroit et au mauvais moment (...) On verra ce que l'enquête dira mais la police ne peut plus reculer dans ce pays, sinon c'est la chienlit", a-t-il insisté.
Une enquête a été ouverte à Nice sur les circonstances dans lesquelles cette femme, dont la famille va porter plainte, a été blessée, a annoncé le parquet dimanche matin.
Pour ce nouveau samedi de manifestations, l'exécutif avait promis la "fermeté" et annoncé notamment le "renfort" de militaires de l'opération Sentinelle pour protéger des bâtiments officiels, provoquant un tollé.
Concernant les européennes et le manque de candidats venus du sud de la France dans la liste LR, Renaud Muselier pense qu’il est difficile de créer l'alchimie parfaite sur une liste, mais que "la droite existe, elle a une puissance électorale forte sur le territoire, un grand nombre d'élus multiples et variés. Mais elle a des difficultés à rebondir. Je souhaite que cette élection puisse nous permettre de rebondir", conclut l’élu.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : Renaud Muselier s'est muselé...