DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°80 : AGNÈS BUZYN
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé sera cette semaine l’invitée de « Dimanche en politique », le magazine politique de France 3 pour sa 3E saison.
Elle est la ministre sur les épaules de qui pèsent les grands chantiers de la rentrée.
Plan de lutte contre la pauvreté, plan hôpital, dossier de la réforme des retraites…, Agnès Buzyn saura-t-elle répondre aux attentes de ceux qui demandent un tournant social pour la deuxième année du quinquennat ? Aura-t-elle les moyens financiers de ses ambitions ?
Médecin, professeur d’université, patronne de la Haute Autorité de Santé et finalement ministre, elle est perçue comme une experte.
Depuis 15 mois, elle nous dira si elle a appris les codes de la politique ?
Elle sera interrogée par Francis Letellier avec à ses côtés Cécile Cornudet, éditorialiste aux Echos.
Plan pauvreté: Buzyn promet des moyens supplémentaires
Paris, 9 sept 2018 - AFP -
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a promis dimanche que le plan pauvreté comprendrait des moyens financiers supplémentaires, relevant qu'il y aura de la dépense pour accompagner mieux les personnes vers leur émancipation".
Comme on lui demandait sur France 3 si le plan pauvreté, qui doit être dévoilé jeudi, comprendrait des moyens financiers supplémentaires, elle a répondu: "il y en aura, bien sûr".
"Il y aura de la dépense pour accompagner mieux les personnes vers leur émancipation", a-t-elle ajouté.
La ministre a également indiqué qu'une éventuelle fusion des prestations sociales ne figurerait pas dans ce plan.
"C'est une idée à explorer. Elle n'est pas simple techniquement et donc, je pense que nous aurons un travail de réflexion autour de cette fusion des aides sociales", a réagi la ministre.
"De toute façon, ça ne peut pas se faire avant plusieurs années, même par étapes", a insisté la ministre. "On peut ouvrir une réflexion mais, pour l'instant, nous n'avons pris aucune décision", a-t-elle encore expliqué.
La députée LREM Christine Cloarec et l'économiste Julien Damon ont remis mercredi un rapport sur "le juste niveau de prestation" sociale pour "mieux lutter contre la pauvreté tout en maîtrisant davantage les dépenses publiques".
Avant une possible fusion des prestations sociales, qui prendrait la forme d'une "allocation sociale unique" - une piste de travail déjà évoquée par le gouvernement - les rapporteurs proposent une "homogénéisation" de leur mode de calcul.
Pour les bénéficiaires du RSA, le plan pauvreté va prévoir, entre autres, des mécanismes de réinsertion à travers du "travail rémunéré", "mais pas" à travers le bénévolat, a précisé la ministre.
Plus généralement, la ministre a expliqué à propos du plan qu'on "ne transforme pas une société dans laquelle il y a une proportion de Français très pauvres depuis des années en une année".
Emmanuel Macron présentera jeudi le "plan pauvreté", principal chantier social de son début de quinquennat, très attendu par l'aile gauche de sa majorité alors que la popularité de l'exécutif est au plus bas
Plutôt que de continuer à dépenser "un pognon de dingue" - la formule présidentielle avait fait jaser - sans résultats probants sur le retour à l'emploi des plus pauvres, le gouvernement parie sur une réforme du revenu de solidarité active (RSA) pour permettre une sortie "plus efficace" de la précarité.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : L'alcool pendant la grossesse...
Grands et périlleux chantiers
C'est un des chevaux de bataille de la ministre de la Santé. Agnès Buzyn veut promouvoir le slogan "Zéro alcool pendant la grossesse" pour lutter contre la consommation d'alcool par les femmes enceintes. La ministre a réaffirmé dans "Dimanche en politique", sur France 3, dimanche 9 septembre, son souhait de voir des pictogrammes plus gros sur les bouteilles d'alcool.
Mais ce projet se heurte aux acteurs de la filière viticole. Mi-juillet, de grands domaines viticoles avaient estimé que le logo sur les dangers de l'alcool pour les femmes enceintes était une image "mortifère" qui faisait du vin un "produit délictueux".
Plus de 3 000 bébés nés entre 2006 et 2013, soit une naissance par jour, ont présenté au moins une conséquence liée à la consommation d'alcool par leur mère quand elle était enceinte, selon l'agence sanitaire Santé publique France. Sur ce total de 3 207 nouveau-nés, 452 (soit une naissance par semaine) étaient atteints par un syndrome d'alcoolisation foetale (SAF), forme la plus grave des troubles que peut entraîner la consommation d'alcool pendant la grossesse.