DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°81 : VALERIE RABAULT
Elle est la première et seule femme à présider un groupe politique à l’Assemblée nationale.
Valérie Rabault, député PS du Tarn et Garonne n’a pas le « socialisme honteux » puisqu’elle a proposé et obtenu de rebaptiser le groupe « Nouvelle Gauche » en « Socialistes et Apparentés. »
Sera-t-elle un des piliers du renouveau, quelle opposition à Emmanuel Macron veux-t-elle impulser alors que l’on entend surtout celle de La France Insoumise ?
Valérie Rabault invitée du magazine politique de France 3 ce dimanche répondra aux questions de Francis Letellier avec à ses côtés Nathalie Mauret, éditorialiste au groupe de presse EBRA.
Au Sommaire aussi :
- Le revenu universel d’activité dévoilé dans le Plan pauvreté sera-t-il la bonne réponse ?
- Richard Ferrand, député proche d’Emmanuel Macron peut-il incarner l’indépendance de l’Assemblée nationale ?
- L’audition d’Alexandre Benalla par les sénateurs va-t-elle remettre le feu aux poudres ?
- Pourquoi les retraités sont-ils toujours dans le viseur du gouvernement ?
Les Journées du patrimoine, organisées le week-end des 15 et 16 septembre, ont été l'occasion pour l'Elysée de vendre des produits dérivés dans le jardin du palais présidentiel. "Indécent" et "choquant", selon Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l'Assemblée, qui déplore une "mise en scène" "pas à la hauteur de la fonction" qu'incarne Emmanuel Macron.
Interrogée sur le plan pauvreté présenté par le chef de l'Etat jeudi 13 septembre, Valérie Rabault souligne qu'"il est 25% inférieur à celui que François Hollande avait mis en œuvre sous le précédent quinquennat", ajoutant que l'ancien président "n'avait pas fait les poches des retraités pour le financer". Aussi, elle fustige une baisse de pouvoir d'achat, "entre 5 et 7 milliards d'euros de moins sur un an", et pointe du doigt un "effet d'annonce" de la part du gouvernement, dont elle dénonce l'"hypocrisie".
S'il était tête de liste, Bernard Cazeneuve "assurerait une forme de consensus"
Invitée à réagir sur la sortie médiatique de Christophe Castaner, le patron de La République en marche, qui a accusé le Sénat, dont la commission d'enquête se penche sur l'affaire Benalla, de vouloir fragiliser Emmanuel Macron à la tête du pays, Valérie Rabault voit là "un mépris pour nos institutions". En ce qui concerne l'Assemblée nationale, dont Richard Ferrand vient d'être élu président, la députée socialiste encourage ce dernier à "entamer une mue", arguant qu'"être majoritaire ne signifie pas vouloir écraser tous les groupes d'opposition".
Un sondage en vue des prochaines élections européennes fait figurer le PS en bas du classement, à égalité avec Europe Ecologie Les Verts (EELV), aux alentours de 5%. Valérie Rabault se dit "inquiète" et déplore "l'éparpillement de la gauche"'. "Je pense qu'il faut toujours rechercher une forme d'union de la gauche", ajoute-t-elle, saluant ainsi l'initiative de Luc Carvounas, qui propose une liste d'union avec EELV, les communistes, et avec à sa tête l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot. Valérie Rabault a tout de même un favori pour porter la liste de la gauche aux élections européennes : Bernard Cazeneuve, qui, selon elle, "assurerait une forme de consensus".
Municipales à Barcelone: Valls "devrait démissionner" de l'Assemblée, pour Mme Rabault
Paris, 16 sept 2018 - AFP -
Manuel Valls "devrait démissionner" de son poste de député dans l'hypothèse où il officialiserait sa candidature à la mairie de Barcelone (Espagne), a estimé dimanche la cheffe de file des députés socialistes à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault.
"On ne peut pas être élu de la République française et en même temps, mener une campagne à Barcelone", a-t-elle estimé sur le plateau de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3. S'il doit se présenter, "il devrait démissionner" de son poste de député, a fait valoir Mme Rabault.
L'ancien Premier ministre, né dans la capitale catalane où il a grandi avant de rejoindre la France et d'y être naturalisé, avait annoncé en avril qu'il envisageait d'être candidat à la mairie de Barcelone lors des élections de 2019.
S'il n'a toujours pas dévoilé ses intentions, Manuel Valls multiplie depuis des mois les voyages en Espagne et à Barcelone en particulier, participant à de nombreux débats et manifestations politiques pour dénoncer le séparatisme en Catalogne.
Interrogée par ailleurs sur les prochaines élections européennes et une alliance avec les communistes, verts ou insoumis, Valérie Rabault a estimé qu'"il faut toujours rechercher une forme d'union de la gauche, surtout quand on a subi, il y a encore un an, une défaite très importante".
La cheffe de file a enfin estimé que le dernier Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, "est un nom qui peut revenir et qui assurerait un bon consensus" entre les différents partis de gauche pour être tête de liste aux européennes.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : Le redevance doit être payée par tout le monde soutient Françoise Nyssen.
La ministre de la culture a annoncé vendredi 14 septembre vouloir réformer la contribution à l’audiovisuel public, la redevance qui finance France Télévisions et Radio France, pour qu’elle soit « déconnectée de la détention d’un téléviseur ».