DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°78 : AURORE BERGE
Aurore Bergé, députée La République en Marche des Yvelines, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale, sera dimanche 24 juin 2018 l’invitée de « Dimanche en politique », le magazine politique de France 3.
Elle sera interrogée par Francis Letellier avec à ses côtés Renaud Dély, directeur de Marianne.
Au sommaire :
- La communication à rebrousse-poil du Président peut-elle plaire à l’opinion ?
- Qui pour sauver l’Europe face à la « lèpre » populiste ?
- Attachés à leur modèle social, les Français accepteront-ils les coups de rabot ?
- Le législateur a-t-il toujours les moyens de suivre le rythme des réformes imposé par l’exécutif ?
La députée LREM des Yvelines Aurore Bergé est revenue sur l'actualité politique de la semaine, et notamment les tensions en Europe sur la question migratoire.
"On ne peut pas avoir un pays [l'Italie], au cœur de l'Union européenne, qui tout d'un coup s'exonère de ses responsabilités. Nous, on prend nos responsabilités, on accueille les personnes qui sont des réfugiés et on continuera à le faire", explique la députée.
Manuel Valls a proposé des quotas d'immigrés sur critères économiques, Aurore Bergé "ne ferme pas la porte au principe [...] car il y a des demandes dans certains secteurs économiques en tension".
Passage de la droite à LREM : "Toutes celles et ceux qui le veulent peuvent venir"
Interrogée par Renaud Déy sur son passage de la droite vers LREM, elle assume : "Quand j'étais à droite, on considérait que j'étais de gauche dans mon parti. Il y a des gens qui venaient de la gauche et on considérait qu'ils étaient à droite dans leur parti, tout simplement car ils étaient des libéraux et le libéralisme était un peu un objet non identifié", indique-t-elle.
L'ex-numéro 2 des Républicains Virginie Calmels pourrait-elle rejoindre La République en marche ? Pour Aurore Bergé, "toutes celles et ceux qui veulent rejoindre LREM peuvent venir".
Réformes : "On peut aller plus loin"
Pour Aurore Bergé, le rythme des réformes n’est pas trop élevé : "Il y a deux choses à distinguer : rythme des réformes et efficacité du travail. Je pense qu'on peut même aller plus loin." "Emmanuel Macron c'est un libéral, c'est assumé et revendiqué. "
La cote de popularité d'Emmanuel Macron baisse en juin
Paris, 24 juin 2018 -AFP-
La cote de popularité du président de la République a baissé en un mois, passantde 41% de "satisfaits" en mai à 40% en juin, selon un sondage Ifop paru dans leJournal du Dimanche.
La cote d'Emmanuel Macron retrouve en juin son niveau le plus bas, déjà atteinten août 2017 (40% de satisfaits). Elle était à son sommet il y a un an, en juin2017, avec 64% de satisfaits.
En juin, 58% des personnes interrogées se sont dites "mécontentes" du présidentde la République contre 57% en mai. 2% ne se prononcent pas.
Comme on lui demandait dans "Dimanche en politique" sur France 3si ce sondage inquiétait la majorité et s'il y avait le feu à la maison, l'unedes porte-parole des députés LREM, Aurore Bergé, a assuré qu'il n'y avait "aucunfeu dans la maison, aucune inquiétude".
"Si on fait comme cela se faisait précédemment, être guidés uniquement par lessondages, alors on navigue à vue et plus personne ne comprend rien à la politiquequ'on mène", a ajouté cette élue des Yvelines, insistant pour qu'on "tien(ne) boncomme sur la réforme de la SNCF" et pour qu'"on garde le cap, quitte à être impopulaire".
Et "s'il s'était fié à sa courbe de popularité, il n'aurait même pas été candidatà la présidentielle, et nous on n'était pas même certains d'avoir une majoritéparlementaire -on nous prédisait même le contraire", a conclu cette "marcheuse"issue des rangs juppéistes.
La cote du Premier ministre s'effrite de 45% de satisfaits en mai à 42% en juin(-3), tandis que 54% des personnes interrogées se disent "mécontentes" en juin(+4) contre 50% en mai.
La cote d'Edouard Philippe avait atteint ses plus hauts niveaux en juin 2017 (64%de satisfaits) et en juillet de la même année (56%). Elle est à son plus bas niveauen juin 2018 depuis sa prise de fonction, avec 42% de satisfaits et 54% de mécontents.
Sondage réalisé par internet et par téléphone du 15 au 23 juin 2018 auprès d'unéchantillon de 1.963 personnes représentatif de la population française âgée de18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Bruno Le Maire: les pensions de réversion doivent être "plus justes et efficaces"
Paris, 24 juin 2018 -AFP-
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a dit dimanche "accorder une importance majeure" aux pensions de réversion, soulignant toutefois qu'elles doivent être revues pour être "plus justes et plus efficaces".
Interrogé dans le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, le ministre a indiqué au passage que sa mère faisait partie des 4 millions de Français, dont 90% de veuves, qui sont concernées.
"Quand vous êtes veuve, la vie est objectivement plus difficile", a souligné M. Le Maire, tout en expliquant que, comme la ministre de la Santé Agnès Buzyn l'a dit, "on ne touchera pas aux pensions de réversion déjà versées, on ne va pas revenir sur ce qui est acquis".
L'idée du gouvernement est, cependant, "d'avoir des pensions plus justes, qui aillent aux personnes qui en ont réellement le plus besoin" et que ces pensions "soient efficaces".
Sans vouloir se prononcer sur un éventuel plafonnement de ces pensions et en renvoyant à Mme Buzyn et aux discussions sur la réforme des retraites qu'elle prépare, le ministre des Finances a répété y être "très attaché" car "pour les veuves, au quotidien c'est très difficile".
"Ce qui me choquerait c'est que les veuves n'aient pas les moyens de vivre dignement dans notre pays", a-t-il martelé en estimant que "cela n'interdit pas de revisiter le dispositif pour être plus efficace et plus juste", et qu'on pourrait imaginer "des pensions qui vont à ceux qui ont les niveaux de retraite les plus faibles".
Dans le chapitre de la loi Pacte qui concerne l'épargne retraite, dont il espère qu'elle va se développer "massivement" dans les années à venir, il a expliqué avoir ajouté "une obligation de proposition de réversion pour l'épargne retraite".
"Tout salarié qui aura un dispositif se verra obligatoirement proposer une option de réversion. Cela n'existait pas auparavant cela existera quand la loi Pacte sera adoptée", a-t-il relevé, en estimant que cela permettra "à ceux qui se retrouveront veuf ou veuves demain d'avoir davantage de retraite, et de pouvoir bénéficier d'une part de retraite de leur conjoint".
Pour l'une des porte-parole des députés LREM, Aurore Bergé, cette harmonisation des règles pourrait aussi permettre à certaines personnes "d'y gagner".
Comme on lui demandait sur France 3 si des Français allaient y perdre, cette députée des Yvelines s'est exclamée: "Est-ce qu'on a le droit, dans ce pays, de se dire que, parfois, on remet à plat sans que tout de suite on ait une volée de bois vert en considérant qu'on va toucher à un sacro saint modèle social".
"Quand vous remettez à plat un système, comme sur les aides sociales où vous dites qu'on va rechercher de l'efficacité parce qu'aujourd'hui en fonction des statuts, de l'âge, du sexe, vous ne touchez pas forcément la même chose, vous avez aussi des gens qui vont pouvoir y gagner", a-t-elle dit.
Révision constitutionnelle: "la bataille du Parlement ne fait que commencer"
Paris, 24 juin 2018 -AFP -
Alors que les députés vont entamer cette semaine l'examen en commission du projet de révision constitionnelle, "la bataille du Parlement ne fait que commencer", a estimé le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) dans une tribune au Parisien/Aujourd'hui en France de dimanche.
"La révision constitutionnelle voulue par le président de la République entre, enfin, dans sa phase active (...) Nous avons là l'occasion de redonner du poids au Parlement : un Parlement mieux organisé, plus efficace et plus utile", a affirmé le locataire du perchoir.
Sans détailler les amendements que proposera la majorité pour renforcer le rôle du Parlement, François de Rugy en a tracé les contours.
"Le rôle du Parlement est de voter de bonnes lois. Pour cela, il faut commencer par évaluer l'efficacité des lois existantes. Il faut aussi rendre notre ordre du jour plus prévisible, pour pouvoir préparer en amont les textes", a plaidé ce député de Loire-Atlantique, dans son troisième et dernier mandat.
"Nous plaidons pour un programme législatif prévisionnel du gouvernement, sur la durée de la session ou d'une demi-année, pour avoir plus de visibilité sur nos travaux", a-t-il insisté dimanche midi sur BFMTV.
"Cela permettra de faire des priorités et des lois de meilleure qualité", a-t-il jugé, en tirant les lecons des "dysfonctionnements du premier semestre 2018" où les députés ont enchaîné au printemps l'examen de projets de loi très lourds (asile-mmigration, agriculture, logement, formation, etc) sur un temps très resserré.
L'une des porte-parole des députés LREM, Aurore Bergé, a déclaré pour sa part dans "Dimanche en politique" sur France 3 n'avoir "pas de difficulté avec l'ordre du jour", mais avec "la manière dont des débats n'avancent pas parfois dans l'hémicycle, avec les mêmes débats parfois en commission et en séance, avec des navettes interminables".
"Je pense qu'on peut aller plus vite", a ajouté cette élue des Yvelines, ancienne juppéiste, selon laquelle "les gens sur le terrain nous demandent d'aller très très vite parce qu'ils veulent des résultats immédiats".
Le président de l'Assemblée a défendu également le raccourcissement de la procédure législative, jugeant que "les meilleurs débats ne sont pas les plus longs". "La démocratie sortira renforcée de débats législatifs qui feront primer le travail de fond sur les polémiques", a-t-il estimé.
Par ailleurs, François de Rugy a milité pour le renforcement du travail de contrôle et d'évaluation de l'Assemblée, "une bataille culturelle" selon lui.
"Avec la fabrique de la loi, évaluer le coût et l'efficacité des politiques publiques fait partie des missions d'une assemblée moderne. Or, l'Assemblée nationale ne dispose que de moyens limités pour y parvenir. La réforme de la Constitution est l'occasion de renforcer l'autonomie et les moyens du Parlement", a-t-il argumenté.
Un groupe de travail transpartisan de l'Assemblée a suggéré de créer une "agence d'évaluation parlementaire" qui pourrait aider les députés à expertiser les textes proposés par le gouvernement. Commune à l'Assemblée et au Sénat, elle serait dotée d'une quarantaine d'experts et de 5 millions d'euros annuels.
Plutôt que de "créer de toutes pièces" cette agence, François de Rugy propose que l'Assemblée "prenne la tutelle de France Statégie", organisme d'expertise et d'analyse prospective actuellement rattaché au Premier ministre.
"C'est un sujet en discussion", a-t-il dit, interrogé sur le fait de savoir si Matignon accepterait de perdre cette tutelle.
Sur la réforme des 80 km/h, pourquoi ne pas laisser les élus choisir ? "Je pense que l'Etat met en place des principes et c'est partout qu'on veut baisser la mortalité", a affirmé Aurore Bergé.
Une redevance audiovisuelle universelle ? Aurore Bergé, en charge du dossier, "ne veut pas que ce soit indexé sur le niveau de revenu".
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis sur "un bruit qui court..." : La rencontre d'Emmanuel Macron avec le pape au Vatican est-elle une atteinte à la laïcité ? "Il va aussi rencontrer un chef de l'Etat", a justifié Aurore Bergé. A voir ci-dessous.