DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°68 : MURIEL PENICAUD
Le 8 avril 2018, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, est l’invitée de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Elle est interrogée par Francis Letellier, avec à ses côtés Renaud Dély, directeur de la rédaction de Marianne.
Au sommaire
- Face aux grèves et contestations sociales, Emmanuel Macron est-il au milieu du gué ?
- Le temps de la concertation et du dialogue est-il derrière nous ?
- Après les ordonnances Travail, y aura-t-il un "big bang" de la formation professionnelle ?
- Moins d’élus, moins de syndicats, les corps intermédiaires doivent-ils disparaître au nom de l’efficacité ?
Le climat social est en train de changer, il se tend, les conflits se multiplient, avec la SNCF, Air France, les universités, les EHPAD... Est-ce que cette période est un tournant, alors qu'au début du quinquennat rien ne semblait résister au gouvernement ? "Je ne pense pas que c'est un tournant, a affirmé Muriel Pénicaud, ministre du Travail, mais le pays n'a pas eu de réformes profondes depuis 10, 15 ans dans certains domaines. Le Code du travail c'était plutôt 30 ans, le résultat, c'est qu'on a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas dans le pays. Je crois que c'est pour ça que les Français ont élu Emmanuel Macron, et qu'il a nommé ce gouvernement, c'est pour faire des transformations. Simplement, maintenant, il y a beaucoup de transformations en cours."
"Il faut protéger les plus vulnérables"
Le nouveau projet de loi de la ministre, "Choisir son avenir professionnel", qui arrivera en Conseil des ministres à la fin du mois, suscite des interrogations, notamment sur ce qu'on appelle les "permittents", des gens qui alternent périodes de travail et périodes de chômage. Ces salariés qui peuvent cumuler revenus et allocations chômage pourront-ils toujours le faire ? "Ce sont les partenaires sociaux qui ont déjà, à plusieurs reprises, défini les règles de 'comment on peut aller d'une activité à l'autre'. Donc ce sont eux qui définissent les règles, simplement on leur a demandé d'évaluer le résultat de ce qu'ils ont fait, pour être sûrs que ça encourage les employeurs à aller vers le CDI, et pas l'inverse. (...) Supprimer, ça n'a aucun sens, évidemment qu'il faut protéger les plus vulnérables, personne n'imagine le supprimer", a insisté la ministre.
La direction générale du travail (DGT), qui est sous sa tutelle, a autorisé le licenciement pour faute grave de Gaël Quirante, secrétaire du syndicat SUD Poste dans les Hauts-de-Seine, condamné pour la séquestration en 2010 de cadres pendant une grève.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis sur "un bruit qui court..." : Facebook met-il en danger la protection des données des inscrits ?