DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°65 : JACQUELINE GOURAULT
Le 18 mars 2018, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, plus particulièrement en charge des Territoires et du dossier corse, est l’invitée de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Elle est interrogée par Francis Letellier avec à ses côtés David Revault d’Allonnes, chef du service politique au JDD.
Au sommaire
- Inscrire la Corse dans la Constitution, pourquoi faire ?
- Emmanuel Macron va-t-il réussir à éteindre les colères du monde rural ?
- Que pense la dernière ministre MoDem du gouvernement de la réforme des institutions ?
- François Bayrou a-t-il disparu de la vie politique nationale ?
Le mot autonomie ne sera "pas écrit"
Concernant la question corse, la ministre a reçu cette semaine Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, les deux dirigeants de la collectivité territoriale, élus il y a trois mois maintenant. Un article spécifique est prévu dans la réforme constitutionnelle pour la Corse. "C'est la reconnaissance, dans la Constitution, à la fois de la spécificité de la Corse, qui est une île montagneuse, etc., et de la collectivité de Corse. Je tiens à préciser qu'aujourd'hui, la collectivité de Corse a été créée par la loi ordinaire", et donc peut être supprimée à tout moment fait valoir la ministre.
"Nous l'inscrivons dans la Constitution, on sanctuarise la collectivité de Corse, qui désormais, pour être modifiée, devra passer par une réforme constitutionnelle si la réforme passe". Quant à l'autonomie, la ministre est claire : "Non, ça ne sera pas dedans [...], 'autonomie' n'est pas écrit dans l'inscription du texte".
Mayotte : une situation sous contrôle ?
Le jour où des élections législatives étaient organisées dans un contexte de tensions sociales sur l’île de Mayotte, Jacqueline Gourault a assuré que "toutes les conditions sont remplies" pour que le scrutin se déroule bien. Elle a toutefois déclaré qu'"il a fallu intervenir sur quelques bureaux de vote" pour "ouvrir des portes qui avaient été scellées" et elle a refusé de parler d'un échec d'Annick Girardin dans sa gestion de la crise à Mayotte "car elle a beaucoup dialogué".
Face aux critiques qui dénoncent l’absence de commentaire du président de la République sur la situation à Mayotte, elle a estimé que ce n'est pas nécessaire qu’il s’exprime à ce sujet mais qu'il "est attentif à ce qui se passe".
Mayotte: "toutes les conditions remplies" pour que la législative se déroule bien (Gourault)
Les autorités sont toutefois intervenues sur "environ six" bureaux de vote "pourouvrir des portes qui avaient été scellées pendant la nuit", a ajouté la ministre.
L'élection législative partielle est organisée dans un contexte de forte crisesociale qui paralyse l'île depuis près d'un mois. La plupart des élus et les organisateursdu mouvement ont demandé samedi le report du scrutin mais le préfet de Mayotteleur a opposé une fin de non-recevoir.
Interrogée sur le fait qu'Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé sur la situationdans l'île, Jacqueline Gourault a répondu: "Nous avons dialoguépar l'intermédiaire de la ministre (des Outre-mer) Annick Girardin, le Premierministre suit les affaires de très près, le président de la République est attentifà ce qui se passe mais chacun joue son rôle".
SNCF et 80 km/h : circulez, il n’y a rien à voir !
Alors que les syndicats ont dévoilé leur plan de grève perlée sur trois mois contre la réforme de la SNCF, Jacqueline Gourault les a appelés à "répondre au dialogue que propose le gouvernement", lequel affirme qu’il n’est pas question de fermer les petites lignes. Jacqueline Gourault estime que ces décisions relèvent de la compétence des régions, qui auront le choix d’aller vers la concurrence ou de rester dans le cadre de la SNCF.
Sur le dossier des 80 km/h, elle a déclaré ne pas être "dupe d’une utilisation" de la réforme de la vitesse sur les routes départementales pour mettre en avant une opposition entre villes et territoires ruraux. Elle a aussi rappelé que "jusqu’en 2020, la décision est prise, toutes les routes départementales qui n’ont pas de séparateur" seront concernées.
Ce n'était pourtant pas une question piège. Invitée dimanche 18 mars de l'émission "Dimanche en politique", sur France 3, la ministre Jacqueline Gourault – auprès du ministre de l'Intérieur, en charge notamment du dossier de la Corse – a perdu pied sur une question anodine concernant sa position sur l'ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux lesbiennes.
JACQUELINE GOURAULT SE GOURE ? ENTRE PMA ET GPA...
"Emmanuel Macron avait promis la PMA pour les couples de femmes, est-ce que vous vous y êtes favorable ?" l'a interrogée le journaliste. Un ange passe sur le plateau et la ministre de demander : "Excusez-moi, je n'ai pas bien compris votre question." "Euh... La PMA... Je suis en train de réfléchir", répond-elle finalement.
"C'est une question éthique, personnelle, à laquelle j’apporterai ma réponse quand le sujet viendra."
Pourquoi un tel malaise face à cette question ?
Sans doute parce qu'avant d'entrer au gouvernement, Jacqueline Gourault avaient pris position contre la PMA, et même contre l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, rappelle l'hebdomadaire Marianne.
La ministre crée le Buzz sur la toile.
PAS DE BRUIT QUI COURT :-(