DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°64 : JEAN-LUC MELENCHON
Dix mois après l'élection d'Emmanuel Macron à l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon, député des Bouches-du-Rhône et président du groupe La France insoumise à l'Assemblée, s'est exprimé, sur le plateau de "Dimanche en politique", sur l'actualité politique nationale et internationale.
En ce qui concerne la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis par le biais d'une hausse des taxes sur l'acier, Jean-Luc Mélenchon se dit inquiet et estime que "le libre échange a été trop loin".
Interrogé au sujet du retour d'un dialogue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, dont la puissance nucléaire a augmenté ces dernières années, le leader des insoumis invite les Français à "prendre des initiatives pour le désarmement nucléaire".
Privatisations : Mélenchon dénonce "un pillage"
Concernant la réforme de la SNCF et une éventuelle privatisation de l'entreprise, de celle des Aéroports de Paris ou de la FDJ, Jean-Luc Mélenchon ne cache pas son agacement et dénonce "un pillage". Il cite l'exemple de la privatisation des autoroutes, qu'il estime être "l'un des plus gros scandales de privatisation des dix dernières années". Il ajoute que "le jour où nous [la France insoumise, ndlr] gouvernerons ce pays, je vous garantis que nous ferons le bilan sur la totalité des privatisations".
Interrogé au sujet d'une éventuelle alliance avec Benoît Hamon et Olivier Besancenot, Jean-Luc Mélenchon ne ferme pas la porte, mais préfère évoquer "un combat commun". Enfin, il dit "plus que jamais" considérer Marine Le Pen comme une adversaire redoutable et alerte sur une extrême droite européenne qui, en plus d'être selon lui "raciste et xénophobe", est "très libérale". Il accuse Marine Le Pen de prendre également ce tournant libéral.
"Je ne serai ni tête de liste ni candidat, je suis député de Marseille... Ça va quoi, j'ai de quoi m'occuper, je suis président du groupe parlementaire, c'est une vie très dure que j'ai entre les deux". Invité de "Dimanche en politique" sur France 3 le 11 mars, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'il ne sera ni tête de liste ni candidat pour les élections européennes de 2019.
"Mon travail consiste à pérenniser la force politique que nous avons fait émerger", a précisé le leader de La France insoumise. Interrogé sur les têtes de liste possibles pour ce scrutin, ce dernier a indiqué que son mouvement "y réfléchit". "Il y en a plusieurs qui sont capables de l'être", selon lui.
Jean-Luc Mélenchon a aussi assuré qu'il n'était pas hostile à des discussions avec d'autres partis, mais sans envisager de changer ses positions sur l'Europe. "On a toujours été pour parler avec tout le monde", a-t-il dit, s'indignant de "ce procès permanent du fait que je ne voudrais parler avec personne".
PAS DE BRUIT QUI COURT :-(
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