DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°60 : STEPHANE LE FOLL
Le 11 février 2018, Stéphane Le Foll, candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, député de la Sarthe, ancien ministre de l’Agriculture, est l’invité de "Dimanche en politique" pour la deuxième fois, le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Nathalie Mauret, éditorialiste politique du groupe de presse EBRA.
Au sommaire
- Rester fidèle au président Hollande, est-ce un atout ou un handicap ?
- Quatre candidats pour un fauteuil, quel profil pour tenter de sauver le PS ?
- La fermeté affichée en Corse par Emmanuel Macron peut-elle réveiller les ardeurs nationalistes ?
- Nicolas Hulot, le plus populaire des ministres, sera-t-il fragilisé par la plainte pour viol, désormais classée, dont il a fait l'objet ?
Au mois de mars prochain sera désigné le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste. Stéphane Le Foll, ancien ministre de l'Agriculture sous François Hollande, est l'un des quatre candidats au poste. Le 11 février, il était l'invité de Francis Letellier dans "Dimanche en politique".
Le parti doit avant tout trouver de nouveaux locaux et, c'est envisagé, changer de nom. Pour régler ces questions, Stéphane Le Foll déclare : "Je ferai un débat après le congrès, qui sera tranché dès septembre de cette année, pour que se pose la question de notre organisation interne."
Sur le nouvel emplacement du siège du Parti socialiste, Stéphane le Foll n’a donné aucune piste concrète, et il a précisé que ce sera décidé "en fonction des moyens". Il a confirmé vouloir renommer le parti en "Les socialistes".
PARTI SOCIALISTE : "Je suis resté loyal et fidèle, à l'heure où la trahison est à la mode"
Interrogé sur le caractère personnel de cette élection, parfois considérée comme une guerre des egos plutôt que comme un débat de fond, l'ancien ministre précise : "J'ai écrit un texte, fixé les grands défis. Cet effort est sur le fond, ce n'est pas qu'une question de personnalité. La question du PS est à la fois de se rénover et d'exister dans le débat public. Je veux mettre mon expérience au service des militants et du parti, je suis resté loyal et fidèle, à l'heure où la trahison est à la mode, je suis pour la loyauté et la fidélité."
Des quatre candidats, Stéphane Le Foll est le plus proche de l'ancien exécutif, certains considèrent donc qu'il n'est pas en mesure d'apporter le renouvellement nécessaire à la renaissance du parti. Il s'est défendu : "Je n'incarne pas le renouvellement comme on l'entend, car j'ai été ministre. Le renouvellement, il faut le chercher dans les parcours, dans les valeurs, voilà le vrai renouvellement. Tout le monde a plus ou moins le même parcours dans le parti, désormais, il faut être ouvert."
Le député de la Sarthe Stéphane Le Foll, candidat à la tête du PS, a exclu dimanche de mener la liste aux élections européennes de 2019, sans se prononcer sur le nom d'une éventuelle tête de liste. "Bien sûr que non", il ne se voit pas mener la liste socialiste aux prochaines élections, a déclaré M. Le Foll lors de Dimanche en politique sur France 3, "je ne suis pas là pour cumuler les postes". Interrogé sur une éventuelle candidature de l'actuel commissaire européen Pierre Moscovici, l'ex-ministre de l'Agriculture a répondu: "J'ai vu qu'il était candidat et qu'il avait apporté d'ailleurs son soutien à Olivier Faure (pour la directiondu PS), moi il n'y aura pas de distribution de postes avant le congrès".
Interrogé par ailleurs sur un éventuel changement de nom du PS, qu'il a suggéréde rebaptiser "Les Socialistes", M. Le Foll a indiqué qu'il laisserait le choix aux militants: en cas d'élection au poste de premier secrétaire, "j'ai dit que je ferais un débat tout de suite après le congrès avec les militants, qui sera tranché en septembre 2018."
M. Le Foll est l'un des quatre candidats au poste de premier secrétaire du PS,que briguent également le président des députés PS Olivier Faure, le député LucCarvounas et l'eurodéputé Emmanuel Maurel. Les deux tours de l'élection, auxquels 102.000 militants sont appelés à participer, auront lieu les 15 et 29 mars, avantle 78e Congrès du PS prévu les 7 et 8 avril.
N. Hulot : "La justice est la seule qui peut trouver la vérité"
Stéphane Le Foll a également réagi à l’affaire Nicolas Hulot, rattrapé par une plainte pour viol, qui avait été classée : "J'ai fait le choix de ne pas rentrer dans la présomption de suspicion. […] La justice est la seule qui peut trouver la vérité". En conclusion, il ne souhaite pas "s’engager dans l’idée d’un procès politique".
Corse : reconnaître sans officialiser
Sur la Corse, il a affirmé être "contre le nationalisme", dans ses formes nationales comme régionales. Il a néanmoins estimé que le discours du président de la République aurait mérité de ne pas être au lendemain des hommages au préfet Erignac pour avoir "le temps nécessaire […] de poser les grandes questions". Il a ajouté, sur la question de la langue corse, qu’elle "doit être reconnue" mais qu’il est toutefois contre le principe de "co-officialité" d’une langue régionale avec le français.
Fonction publique : le vrai sujet, c’est la "suppression de 120 000 postes"
Sur la nouvelle police de sécurité du quotidien annoncée par Gérard Collomb, Stéphane Le Foll n’est pas contre le principe car il estime que l’"on a besoin d’une police au contact des citoyen". Il a toutefois critiqué le manque d’objectifs précis. Selon lui, "les violences domestiques doivent être une priorité" de cette nouvelle police du quotidien.
Il a ensuite critiqué les suppressions d'emplois prévues dans le cadre de la réforme de la fonction publique car "il y aura très peu de [départs] volontaires". Il a ajouté que le vrai sujet est la "suppression de 120 000 postes" en rappelant que le précédent quinquennat avait veillé à la "stabilité du nombre de fonctionnaires".
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis sur "un bruit qui court..." : Les Tuche 3, la fiction pourrait rejoindre la réalité ?