DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°28 : ALEXIS CORBIERE & FLORIAN PHILIPPOT
La campagne Présidentielle 2017 entre dans sa dernière ligne droite. « Dimanche en politique » va laisser une grande place aux débats. Les candidats ou leur porte-parole seront confrontés aux interrogations des Français.
Que reste-il des programmes au jeu des ressemblances et des différences ?
En quoi l’image du candidat va jouer sur le choix du bulletin de vote ?
Retrouvera-t-on les clivages droite/ gauche dans le secret de l’isoloir ?
Notre rôle, vous éclairer, confronter les points de vue, mieux comprendre comment et avec qui : ils ou elles se préparent à gouverner !
Pendant 4 dimanches, le magazine politique de France 3 va entrer dans le concret.
Dimanche 26 Mars à 12h10
Invités :
Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, candidat de la « France Insoumise "
Florian Philippot, vice-président du FN, soutien de Marine Le Pen.
Ils seront interrogés par Francis Letellier avec à ses côtés Françoise Fressoz éditorialiste au Monde.
Elle, est toujours en tête des sondages. Lui, a marqué des points après le premier débat.
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se sont souvent affrontés « Front contre Front » comme en 2012.
5 ans après, on les retrouve avec une vision de la France opposée mais des programmes qui marquent des ressemblances.
Ceux qui les connaissent le mieux, qui ont participé à l’élaboration de leur stratégie électorale depuis le début, seront sur le plateau de "Dimanche en politique".
Alexis Corbière pour Jean-Luc Mélenchon et Florian Philippot pour Marine Le Pen.
"Dimanche en politique" présente un dispositif inédit. A quelques semaines du premier tour de la présidentielle, le 23 avril prochain, Francis Letellier reçoit deux invités sur le plateau : Alexis Corbière pour la France insoumise du candidat Jean-Luc Mélenchon et, face à lui, Florian Philippot, vice-président du FN de la candidate Marine Le Pen.
Aux frontières opposées d’un échiquier politique en mouvement, deux visions et deux projets pour la France s’affrontent.
La crise en Guyane occupe le débat
Marine Le Pen s'est rendue en Guyane en décembre : elle dénonce la perte d'autorité du gouvernement et le mépris de l'Outre-Mer. Pour Florian Philippot, "Le mépris a été évident. La ministre ne veut même pas y aller, on envoie un comité de hauts fonctionnaires. Je pense qu'il faut arrêter de considérer que ces territoires sont en marge de la République, il faut créer un grand ministère de la Mer et de l'Outre-Mer, parce qu'il y a plein de richesses dans l'espace maritime français."
"Il faut d'abord régler les problèmes de fond, il y a un problème d'insécurité dont chacun parle là-bas" estime le vice-président du Front national. "Marine Le Pen était allée à Saint-Laurent du Maroni, elle l'a bien vu avec le maire qui l'avait accueillie. Il y a un problème d'insécurité lié à une immigration clandestine. Il faut maîtriser nos frontières. La Guyane est avec le Brésil la plus grande frontière de France, je crois que personne ne le sait véritablement. Et puis il faut aller sur le fond du problème économique et social. Nous proposons une zone ultramarine d'investissement prioritaire, revoir l'octroi de mer, parce que la vie est trop chère [...]".
A moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, beaucoup de Français avouent ne pas savoir vers quel candidat se portera leur choix. Spectateurs d’une campagne polluée par les affaires, certains électeurs confient leur déception, voire une défiance à peine voilée à l’encontre des politiques. D’autres citoyens, pourtant, semblent se passionner pour une actualité qui les tient en haleine.
Questions directes
Mais au-delà de l’intérêt de chacun vers tel ou tel candidat, que savent réellement les électeurs du contenu des programmes ? Retraites, environnement, économie, emploi, société… Nous avons interrogé les électeurs sur des points précis. Avant de leur tendre le micro pour des questions directes adressées aux deux candidats, dont les porte-parole étaient présents sur le plateau.
La Russie, "grande puissance" avec qui il faut discuter "évidemment"
Le bras droit de la présidente du FN a défendu la visite de la candidate à la présidentielle en Russie et sa rencontre, au Kremlin, avec le chef de l'Etat russe, Vladimir Poutine. Florian Philippot a souligné que la Russie était "une grande puissance" et qu'il fallait "discuter évidemment" avec elle.
Vladimir Poutine et Marine Le Pen "ont discuté des chrétiens d'Orient, de la lutte contre le terrorisme islamiste. Il faut un monde multipolaire où la France retrouve son indépendance stratégique, son indépendance diplomatique, son indépendance militaire", a-t-il détaillé.
Paris, 26 mars 2017 (AFP) -
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a assuré dimanche que Marine Le Pen "ne savait pas qui était" Vitali Milonov quand elle s'est fait photographier vendredi à Moscou avec ce député russe antisémite et homophobe. "Bien sûr qu'elle ne savait pas qui c'était. Elle a enchaîné à ce moment-là 40 selfies avec 40 députés à la suite, donc évidemment qu'elle ne les connaissait pas tous. C'est évident qu'elle ne l'aurait pas fait si elle avait su qui c'était", a déclaré M. Philippot sur France 3. "Marine Le Pen, c'est la diplomatie à la Richard Virenque, à l'insu de son plein gré...", a ironisé, également sur France 3, Alexis Corbière, le porte-parole du candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Marine Le Pen n'est pas Céline Dion ou Beyoncé, elle n'a pas à faire de selfies comme cela, surtout quand on prétend diriger la France (...) A quelques jours de la présidentielle, s'afficher avec un chef d'Etat étranger, ce n'est pas un bon signe", a ajouté M. Corbière, faisant allusion à la rencontre, au Kremlin, entre Vladimir Poutine et la présidence du Front national. A l'inverse, M. Philippot a souligné que la Russie était "une grande puissance" et qu'il fallait "discuter évidemment" avec elle. M. Poutine et Mme Le Pen "ont discuté des chrétiens d'Orient, de la lutte contre le terrorisme islamiste. Il faut un monde multipolaire où la France retrouve son indépendance stratégique, son indépendance diplomatique, son indépendance militaire", a-t-il ajouté.
Toute l'équipe du magazine ici
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique nous expose son instantané par son "smart phone" et nous explique son choix :