DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°29 : NADINE MORANO & THIERRY MANDON
Cette semaine une affiche droite gauche avec les soutiens de François Fillon et de Benoit Hamon.
Tandis que le candidat des Républicains résiste au climat des affaires, le candidat PS tente de retourner à son avantage le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron.
Sur le plateau du magazine poltique de France 3, c’est la très sarkozyste Nadine Morano et Thierry Mandon, proche d’Arnaud Montebourg, qui viendront défendre leur candidat respectif.
Dimanche 2 avril à 12h10
Invités :
Thierry Mandon, PS, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Nadine Morano, LR, députée européenne, ancienne ministre de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage.
Ils seront interrogés par Francis Letellier avec à ses côtés David Revault d'Allonnes, éditorialiste au Journal du Dimanche.
Au sommaire :
Présidentielle 2017 : que sont les partis traditionnels devenus ?
Comment le phénomène Macron s’est imposé dans le paysage politique ?
Quelle stratégie pour gouverner, avec quelle majorité demain ?
Abstention ou vote utile seront-ils les trouble-fêtes de la campagne ?
Côté Les Républicains, la très sarkozyste Nadine Morano est venue défendre le programme de François Fillon. Elle lui avait pourtant demandé de se retirer au lendemain de sa mise en examen à la suite du Penelopegate. Côté Parti socialiste, le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur Thierry Mandon, longtemps proche d'Arnaud Montebourg, fait désormais campagne pour Benoît Hamon, ancien frondeur devenu candidat officiel du parti, qui est de plus en plus à la peine dans les sondages.
Emmanuel Macron en ligne de mire
Tous les deux ont réservé leurs attaques les plus dures à Emmanuel Macron. Le candidat d'En Marche s'est imposé dans le paysage politique et des têtes d'affiche du Parti socialiste ont annoncé leur ralliement. Se trompent-ils ? "Ils s'égarent. C'est-à-dire qu'ils vont là où l'histoire et la famille à laquelle ils appartiennent ne devraient pas les emmener", indique Thierry Mandon.
Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron fait la course en tête, au coude à coude avec la candidate du Front national Marine Le Pen. Pour Thierry Mandon, "le discours d'Emmanuel Macron sur les inégalités et les injustices est évanescent, et sur le rôle de l'Etat, il est libéral, ce qui probablement le rapproche d'un certain nombre de ses soutiens de droite."
Pour Nadine Morano, "Emmanuel Macron, c'est En Marche vers l'inconnu". Elle estime aussi qu’"il y a un tournant, les Français ouvrent les yeux. On voit bien que François Hollande a été à la manœuvre pour favoriser Emmanuel Macron". Elle juge "inopportune, en pleine campagne électorale" la rencontre entre Emmanuel Macron et Christian Estrosi. La députée européenne dit enfin combattre "la vacuité de son programme. Il est de gauche, il choisit juste des alibis pour faire croire qu'il peut faire une autre politique".
Quelques réserves
Point de vue programme, les deux invités de "Dimanche en politique" ont tenté de défendre les principales mesures de leurs candidats respectifs avec quelques réserves. Ainsi Thierry Mandon a reconnu qu'il restait "à convaincre" sur le revenu universel, mesure phare de Benoît Hamon. De même, Nadine Morano a regretté personnellement que François Fillon n'ait pas intégré le système de la défiscalisation des heures supplémentaires.
Enfin, pour illustrer le bien-fondé des quotas d'immigration, mesure du programme de François Fillon, Nadine Morano a pris l'exemple… du Qatar, ce qui a fait réagir le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Les électeurs ont-ils décidé pour qui ils vont voter ? Quel regard portent-ils sur l’actualité politique de la semaine passée ? Comment perçoivent-ils le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron ? Et la rencontre du candidat d'En Marche avec Christian Estrosi ? "Dimanche en politique" a donné la parole à quelques promeneurs sur un marché de Vincennes, et le résultat est à la hauteur de la complexité de cette campagne présidentielle 2017…
Confusion
Les Français semblent perdus lorsqu'il s'agit de s'y retrouver au jeu des alliances et des revirements. Est-ce que, au final, les ralliements pèseront sur leur vote ? Rien n'est moins sûr. De façon générale, à 21 jours du premier tour, une grande majorité de personnes interrogées ne savent toujours pas pour qui ils vont voter. Un constat qui n'étonne plus les hommes politiques eux-mêmes, assignés eux aussi à une grande confusion.
Toute l'équipe du magazine ici
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique nous expose son instantané par son "smart phone" et nous explique son choix :