DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°113 : AMELIE DE MONTCHALIN
Le 2 juin 2019, Amélie de Montchalin, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes est l’invitée de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Elle est interrogée par Francis Letellier, avec à ses côtés Frédéric Says, éditorialiste politique à France Culture.
Au sommaire
- Une semaine après les européennes, quelles alliances, quels groupes et quel exécutif pour le Parlement européen ?
- Le moteur franco-allemand est-il vraiment en panne ?
- General Electric, Whirlpool, Ascoval…Y a-t-il impuissance des politiques ?
- Comment construire les géants européens de demain ?
Une semaine après les résultats des élections européennes, celle qui a pris la succession de Nathalie Loiseau, élue députée européenne, annonce que la France "n'[a] pas de candidat" à la Commission européenne de Bruxelles. Et d'ajouter : "Nous avons une exigence de méthode. Ce n'est pas gênant du tout."
"Deux forces centrales très fortes"
Elle justifie ce choix par la redistribution des cartes du jeu politique à l'issue du scrutin : "Nous n'avons plus seulement la droite et la gauche. Nous avons deux forces centrales très fortes. D'un côté, le groupe En Marche - Renaissance et puis le groupe des Verts. Aujourd'hui, ce que dit la France, c'est que si on commence à parler candidat, drapeau, nationalité, profil... on est complètement à côté de la plaque."
Redressement fiscal de ministres : la plupart de "bonne foi" (Montchalin)
Paris, 2 juin 2019 -AFP-
La secrétaire d'Etat Amélie de Montchalin a plaidé la "bonne foi" de la plupart des ministres qui ont connu un redressement fiscal après leur entrée au gouvernement, en soulignant aussi la complexité de la fiscalité, dimanche sur France 3.
Dans son rapport annuel publié il y a dix jours, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui supervise ces contrôles fiscaux, indiquait que sur 35 dossiers de membres du gouvernement examinés depuis 2017 - dont le nom n'est pas révélé -, 21 avaient donné lieu à des rectifications.
Le rappel moyen demandé par dossier a été de 10.788 EUR et de 11.930 EUR pénalités incluses (de retard notamment), a précisé la Haute autorité. Trois dossiers ont également donné lieu à des restitutions de la part du fisc, de 7.740 euros en moyenne nette.
"À l'exception d'un cas, tous les contribuables concernés étaient de bonne foi", selon cette institution indépendante.
Ce cas de non-respect des obligations fiscales, dont la HATVP avait informé le président et le Premier ministre, était celui de Laura Flessel, qui a démissionné en septembre dernier.
"Dans 99% des cas, c'était de bonne foi", a répété Mme de Montchalin dimanche, alors que des justificatifs de dépenses pouvaient être manquants par exemple.
"Le droit fiscal est très complexe", a aussi relevé la secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, ancienne députée spécialiste du budget.
Sitôt après une nomination au gouvernement, comme le prévoient les lois sur la transparence de 2013 adoptées après le scandale Cahuzac, une vérification complète de la situation fiscale des nouveaux ministres est effectuée.
Cette vérification, en lien avec le fisc, se fait sous le contrôle de la HATVP, ce qui est une garantie d'indépendance. Auparavant, le contrôle, informel, était sous la responsabilité du ministre du Budget.
C'est ce contrôle qui avait entraîné en septembre 2014 la démission de Thomas Thévenoud, qui venait d'être nommé secrétaire d'Etat, pour n'avoir pas déclaré ses revenus, ou en retard.
A la fin du magazine, l'invité(e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : Amélie de Montchalin est restée dans sa tour.