Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT sera cette semaine dimanche 25 Février 2018 l'invité de Dimanche en politique, le magazine politique de France 3.
Il sera interrogé par Francis Letellier avec à ses côtés Renaud Dély, directeur de Marianne.
Au sommaire :
- Les syndicats pourront-ils suivre le rythme des réformes ?
- SNCF, Air France, fonctionnaires… est-ce l’heure des grandes mobilisations ?
- Pourquoi le front syndical est difficile à mettre en œuvre ?
- Etat, Medef et syndicats vont -ils sauver l’assurance-chômage ?
Le gouvernement a annoncé le 22 février dernier qu'il envisageait une réforme de la SNCF par ordonnances plutôt que par un projet de loi classique. Cela fait suite à la publication du rapport Spinetta qui soulève des problèmes que le gouvernement estime devoir régler dans les plus brefs délais. Parmi les mesures évoquées, la fermeture de certaines lignes jugées trop peu rentables, l’ouverture à la concurrence ou la fin du statut des cheminots.
Les syndicats ont immédiatement appelé à un mouvement de grève. Sur notre plateau de "Dimanche en politique", le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a réagi à cette annonce cruciale pour l'avenir de la SCNF.
Une journée d'action le 22 mars
Il a avant tout évoqué la réaction des syndicats et la mobilisation à venir : "Quand le gouvernement ne veut pas discuter, il faut passer un ton au-dessus et se faire entendre autrement. Pour l'instant, une journée d'action est prévue le 22 mars. Elle sera un grand succès, car le gouvernement veut passer en force sans discussion, ce qui risque d'envenimer les choses. Nous souhaitons que les cheminots soient entendus et aujourd'hui, il n'y pas d'autre solution", explique-t-il.
"Equilibrer les investissements et créer des emplois"
Selon le syndicaliste, le rapport commandé par le gouvernement ne souligne pas les véritables problèmes de la SNCF et ses conclusions ne permettront pas de les résoudre. "Je défie qui que ce soit de dire que le problème de la SNCF — les trains en retard, les trains annulés, les voies mal entretenues — est causé par le statut des cheminots, estime-t-il. Ce sont les gouvernements successifs qui ont privilégié les lignes à grande vitesse qui coûtent cher et nécessitent des partenariats avec le privé. Il faut équilibrer les investissements et créer des emplois."
Martinez (CGT): Les cheminots hausseront le "ton" s'il y a "passage en force"
Paris, 25 fév 2018 (AFP) -
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a prévenu dimanche que les cheminots hausseraient le "ton" en cas de "passage en force" du gouvernement dans la réforme du ferroviaire, dont la méthode et le calendrier doivent être présentés lundi par Matignon. Si le gouvernement décide de légiférer par ordonnances, les cheminots "feront en sorte d'être entendus", a expliqué sur France 3 le leader de la CGT, rappelant la "journée nationale d'action" le 22 mars aux côtés des salariés de la Fonction publique et également à l'appel de SUD-Rail.
"Quand le gouvernement ne veut pas discuter, eh bien il faut passer un ton au-dessus", a-t-il insisté en ajoutant que les syndicats de cheminots décideront d'éventuelles nouvelles actions.
"Pour l'instant, il y a une journée d'action qui est prévue le 22 mars, qui va être un grand succès", a-t-il dit. "C'était déjà bien préparé, mais ce que veut faire le gouvernement, c'est-à-dire passer en force sans discussions, sans mettre le doigt sur les véritables problèmes, eh bien cela risque d'envenimer les choses", a développé Philippe Martinez.
Un rapport remis la semaine dernière au gouvernement et réalisé par l'ex-patron d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, lance une quarantaine de pistes de réformes pour la SNCF, dont la transformation en société anonyme et la fin du statut des cheminots pour les nouveaux embauchés. "Je défie qui que ce soit de me dire que le problème de la SNCF, le problème des trains en retard, le problème des trains annulés et des voies qui sont mal entretenues c'est à cause du statut des cheminots", a fustigé le syndicaliste, imputant ces "problèmes" aux "gouvernements successifs qui ont privilégié" les lignes à grande vitesse ou délaissé les embauches. "Tout le monde a un statut" ou une "convention collective", a-t-il fait valoir. Interrogé sur des propos tenus la veille par Emmanuel Macron, qui a comparé les retraites des agriculteurs à celle des cheminots, Philippe Martinez a déploré la tendance du président à "diviser" selon lui "ceux qui n'ont pas grand-chose".
"Il nous a fait le coup entre les retraités et les jeunes (...), il fait la même chose entre les salariés du public et du privé. A chaque fois il divise ceux qui ont un petit peu et ceux qui n'ont rien du tout", a regretté le syndicaliste.
France-Martinez s'en prend à Macron sur la SNCF et son style
PARIS, 25 février (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'en est pris dimanche à Emmanuel Macron, l'accusant de "diviser ceux qui n'ont pas grand chose", et a prédit que la journée de mobilisation du 22 mars à la SNCF serait un "grand succès" face à la volonté du pouvoir de "passer en force" avec sa réforme. Lors d'un échange très vif au salon de l'Agriculture, samedi, le chef de l'Etat a répondu à un salarié de la SNCF qui l'interpellait sur cette réforme, déclarant qu'il ne pouvait y avoir "d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite et de l'autre avoir un statut de cheminot et ne pas le changer". Il a ajouté qu'il "serait fou" d'embaucher des cheminots avec le même statut
qu'il y a 50 ans au vu de leur rythme de travail, selon lui, bien différent.
"Je pourrais lui parler des PDG, ceux qu'il a reçus en grande pompe, c'est le cas de le dire, à Versailles, qui ne payent pas d'impôt. Qu'est-ce qu'il leur a dit à eux ? Il les a montrés du doigt ?", a-t-il ajouté dans une allusion à la réunion des dirigeants de 140 des plus grandes entreprises mondiales organisée le mois dernier au château de Versailles.
"C'était déjà bien préparé mais ce que veut faire le gouvernement, passer en force sans discussion, sans mettre le doigt sur les véritables problèmes, ça risque d'envenimer les choses", a-t-il encore dit. Prié de dire si cette journée d'action pourrait être avancée ou prolongée par de nouveaux appels à la grève, il a répondu que la décision en reviendrait aux cheminots.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique expose son avis sur "un bruit qui court..." : Le Président de la République va s'adonner au récital du célèbre conte musicial "Pierre et le loup" de Prokofiev, qu'en pensez-vous ?
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