DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°41 : JEAN-LUC MELENCHON
Le 10 septembre 2017, Jean-Luc Mélenchon, député, président du groupe La France insoumise à l’Assemblée Nationale et ancien candidat à l’élection présidentielle, est l’invité de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier avec à ses côtés Nathalie Mauret, journaliste pour le groupe de presse quotidienne régionale Ebra.
"Dimanche en politique" revient en images sur l'actualité de la semaine passée. Au menu, les réformes à venir, sur le logement, mais aussi et surtout sur le Code du travail, le discours d'Emmanuel Macron en Grèce, et les visites payantes du palais Bourbon organisées par une députée LREM, Pascale Fontenel-Personne.
Jean-Luc Mélenchon a réagit à l'actualité, marquée la semaine passée par l'ouragan Irma, qui a ravagé les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. Il voit dans l'intensité de ce phénomène une conséquence du changement climatique.
Une commission d'enquête ?
La réponse de l'Etat a-t-elle été à la hauteur de cette catastrophe ? Y a-t-il eu manque d'anticipation des secours ? Pour Jean-Luc Mélenchon, il faut de toute urgence bien comprendre que le changement climatique a déjà commencé : "Il ne faut pas jeter des pierres mais faire un bilan et bien réfléchir. Je proposerai que l'on fasse une commission d'enquête parlementaire pour savoir si on a prépositionné des forces militaires et civiles suffisantes. Ensuite, il faut installer des organismes pérennes dans la région pour faire face à l'avenir."
Le leader de la France insoumise revient également sur l'importance des traités internationaux et leurs conséquences sur l'environnement : "Il faut savoir que l'accord de libre échange CETA [accord de libre-échange avec le Canada] va aggraver les conditions climatiques, il ne faut pas signer le CETA !"
Jean-Luc Mélenchon a une rentrée politique chargée. De nombreux sujets chers à la France insoumise font en effet l'actualité. Il réagit vivement aux propos d'Emmanuel Macron qui, pendant son voyage en Grèce, a fustigé tous les opposants aux réformes qu'il a entreprises : "Je ne céderai rien aux fainéants, aux cyniques ou aux extrêmes" a déclaré le président.
"On est rendu aux injures"
Jean-Luc Mélenchon rétorque : "Le chef de l'Etat s'en prend aux Français régulièrement d'un pays à l'autre. En Roumanie, il les a traités d'une chose, en Angleterre, d'autre chose, cette fois-ci, on en est carrément rendu aux injures. Mais qui sont ces fainéants, ces extrémistes, ces cyniques ? Il s'en prend à tous ceux qui résistent à sa politique. Le président de la République française ne doit pas commenter la vie politique française depuis l'étranger. Longtemps, on m'a reproché d'être ‘brut de décoffrage’ mais je n'ai jamais empilé les injures comme ils le font.", déclare le député.
Répondant au propos de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, qui lui a reproché d'appeler au coup d'Etat et à l'insurrection, Jean-Luc Mélenchon appelle au calme, et explique qu'il s'agissait d'une métaphore et que "les Français savent bien que je ne vais pas prendre l'Elysée à coup de bâton et coups de fusil".
Manifestations contre la loi travail : "Je me réjouis de ces dates de combat"
La France Insoumise organise une manifestation le 23 septembre contre la réforme du Code du travail du gouvernement Philippe. Les syndicats ont quant à eux prévu la manifestation le 12 du mois. A quelques jours de la mobilisation, Jean-Luc Mélenchon refuse de donner un objectif chiffré pour la manifestation du 23 septembre. Il insiste sur le fait qu'il ne veut pas que le mouvement la France insoumise devienne un vrai parti : "Je ne veux pas reproduire les mécanismes internes des partis. Nous sommes le premier mouvement politique de France."
"Je sais qu'il y a eu une sorte de feuilleton où l'on a dit que les deux manifestations sont en concurrence. Il y a onze jours d'écart, c'est une manifestation syndicale [...], ce sont les salariés qui sont appelés à la lutte dans les entreprises ou dans la rue. Nous, nous manifestons, nous appelons toute la population, pas seulement les salariés. [...] Plus il y a de mobilisation sociale et salariale, plus le niveau de conscience de la situation augmente. Moi je me réjouis de ces dates de combat parce qu'elles nourrissent un courant commun", explique Jean-Luc Mélenchon.
"Le plus grand plan de licenciements de l'histoire de France"
Pour le patron de La France insoumise, "le libéralisme, surtout quand il se conjugue aux cyclones, c'est dévastateur. Aujourd'hui, il y a quelque 150 000 emplois aidés supprimés, c'est le plus grand plan de licenciements de l'histoire de France. C'est la politique libérale et européenne de monsieur Macron."
Marine Le Pen
Jean-Luc Mélenchon dit "L'autre ne sert à rien " de Marine Le Pen, cette dernière le tacle aussi ainsi que La France Insoumise. A voir dans le magazine.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique nous expose son instantané par son "smart phone" et nous explique son choix :
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