DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°54 : CHRISTOPHE CASTANER
Le 17 décembre, Christophe Castaner, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, et délégué général de La République en marche, est l’invité du magazine politique de France 3. Il est l’une des révélations politiques de l’année 2017, affiche sa proximité avec Edouard Philippe et dirige le parti du président Macron. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Nathalie Mauret, journaliste politique au groupe Ebra.
Au sommaire
- Aéroport Notre-Dame-des-Landes : le président de la République va devoir trancher.
- Le casse-tête de la rentrée 2018 : comment évacuer les opposants au chantier, dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ?
- Après six mois de présidence et de travaux parlementaires, y a-t-il un vrai blues au sein des Marcheurs ?
- Comment La République en marche se prépare-t-elle aux élections européennes et municipales ?
Christophe Castaner revient en priorité sur la mobilisation de l'État après l'accident entre un car scolaire et un TER dans les Pyrénées-Orientales.
"Répondre aux interrogations"
"C'est du soutien, tous les Français sont concernés et j'imagine la violence pour les parents et les proches des victimes. La présence de l'État, physique, incarnée par le Premier ministre Édouard Philippe, est un signe d'empathie. Et ça compte. Et ensuite, c'est aussi demander à la SNCF, aux trois enquêtes qui ont été lancées sur cet accident, de répondre aux interrogations pour apporter les adaptations nécessaires au réseau ferré en France", a indiqué Christophe Castaner.
NOTRE-DAMES-DES-LANDES
Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a souligné dimanche que l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes se ferait par la "force" si nécessaire, indépendamment du choix de construire ou non un aéroportsur ce site.
"Il faut distinguer les deux choses, la question de l'aéroport et, de l'autre côté, une question de sécurité et de sécurité sanitaire en particulier, d'occupation irrégulière d'un certain nombre de sites", a dit M. Castaner sur notre magazine Dimanche en politque de France 3.
"Ceux qui occupent actuellement le site ont montré que leur capacité de négociation était réduite et généralement ils ont fait des coups de force", a ajouté M. Castaner, mais "évidemment, le moment venu, on leur demandera de restituer les lieux qu'ils occupent". "L'Etat de droit implique dans son exécution des conditions de force mais une force juste, une force raisonnée avec évidemment l'ambition de ne blesser
personne", a-t-il conclu.
Quant au choix du site de l'aéroport nantais, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a souligné que le rapport remis mercredi dernier au Premier ministre avait présenté deux hypothèses.
"Depuis 30 ans on a décidé que c'était Notre-Dame-des-Landes ou rien, je pense
qu'aujourd'hui on a une autre option, qui nécessite de prendre quelques semaines, mais pas beaucoup, d'ici fin janvier, pour décider laquelle des deux solution est la meilleure".
Interrogé sur le référendum organisé en 2016 en Loire-Atlantique, qui a appuyé à 55% la construction d'un nouvel aéroport, M. Castaner a estimé que "peut-être que si on avait posé la question dans le référendum sur le fait qu'il y avait deux solutions qui étaient proposées, et pas seulement une seule solution, le choix aurait été plus juste".
"Si vous avez des éléments nouveaux, il ne faut pas être buté, ça vaut pour les politiques, ça vaut aussi pour un référendum", a-t-il souligné.
En revanche le patron des députés LREM Richard Ferrand, interrogé dans Le Grand jury RTL/Le Figaro/LCI a souligné que "le Conseil régional de Bretagne (...) s'est encore réuni la semaine dernière et a réaffirmé que Notre-Dame-des-Landes paraissait être la meilleure solution".
"Je n'ai pas d'inquiétude particulière" sur la décision qui sera prise par legouvernement, a-t-il ajouté.
"Cette image n'est pas importun..."
Le délégué général de la République en marche Christophe Castaner a préféré souligner que le chef de l'Etat aurait pu organiser une fête familiale dans un lieu public, mais qu'il a préféré "utiliser un lieu privé".
EUROPEENNES
Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a déclaré dimanche qu'il souhaitait "organiser" une "liste élargie" sur un socle de La République en marche et MoDem, dans la perspective des élections européennes de 2019.
"Ma volonté c'est de faire une liste élargie qui s'appuie sur un socle La République en Marche - le MoDem et qui soit composée de femmes et d'hommes européens", en réitérant son ambition d'une initiative transpartisane.
"J'ai entendu Alain Juppé (membre du parti Les Républicains et maire de Bordeaux - NDLR), Daniel Cohn-Bendit (ancien député européen - NDLR) hier dire: 'est-ce qu'il n'est pas temps de dépasser nos partis pour se battre pour l'Europe, pourprotéger les Français?' Je leur dis chiche."
Pour ce qui est de la tête de liste, M. Castaner a assuré que, pour l'instant, "la question ne se pose pas de savoir qui va la conduire", et rappelé qu'il avait été lui-même élu député des Alpes-de-Haute-Provence.
Le poste pourrait revenir au président du MoDem François "Bayrou, ou à d'autres qui puissent ne pas être ni membres du MoDem ni membres de La République en marche", selon lui. "J'ai trop vécu l'hégémonisme du PS (...), en voyant le résultat que connaît le PS aujourd'hui, pour penser que c'est la règle", a-t-il conclu, se disant "ouvert à toute hypothèse".
ENGAGEMENT DE THALES SUR L'EMPLOI
Thales garantit en outre de préserver l'emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu'à fin 2019, une préoccupation clé exprimée mercredi par le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire concernant un éventuel rachat de Gemalto après l'offre d'Atos. "La proposition de Thales, je pense qu'elle va dans le bon sens", a dit de son côté sur France 3, chez nous, Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche et secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement.
A la fin du magazine, l'invité (e-s) politique nous expose son instantané par son "smart phone" et nous explique son choix :
© Christophe Castaner 2017