2 SPECTACLES DE ZAZIE HAYOUN
Kathputli, danses et marionnettes du Rajasthan
Du 15 février au 3 mars 2013
Durée : 65 minutes
Vendredi et Samedi : 19h
Mercredi et Dimanche : 15h
Représentations scolaires les Jeudis 21 et 28 Février à 14h
Mise en scène : Zazie Hayoun
Marionnettistes : Vijay Bhat, Zazie Hayoun, Ishwar Mathur
Musiciens, chanteurs : Vijay Bhat, Sikandar Khan
Danseuse : Neha Mathur
Construction : Puran Bhat
Costumes : Shanti Lal
Le Grand Parquet ° 35 Rue d'Aubervilliers° 75018 Paris
Metro Stalingrad
« Kathputli, danses et marionnettes du Rajasthan », Le Grand Parquet à Paris Réservations : 01 40 05 01 50
Site du théâtre : www.legrandparquet.net
Photos 2013 : Laurent Adicéam-Dixit
Zazie Hayoun
A venir un album spécial........
Marionnettes sacrées ! Sacrées marionnettes !
Oyez, oyez, braves gens, curieux parents, enfants aux âmes voyageuses ! Ils sont revenus ! Venez voir une danseuse belle comme une princesse, venez découvrir un petit monde de marionnettes aux couleurs chatoyantes. Poussez la porte : avec « Kathputli », vous voilà plongés dans un monde qui ressemble au Rajasthan si ce n’est à… un rêve d’enfant ?
Kathputli, danses et marionnettes du Rajasthan constitue l’ultime étape d’un parcours « Enfance et jeunesse » mis en œuvre par cinq théâtres parisiens. Le Monfort, Le 104, la Gaîté lyrique, le Théâtre de la Ville et Le Grand Parquet se sont, en effet, donné la main (joli geste) pour permettre aux plus jeunes de grandir en spectacles, de remplir leurs regards de merveilles. Et avec Kathputli, ces derniers sont servis : c’est un spectacle de rêve… né d’un rêve royal. Car on raconte qu’un roi rêva une nuit que son trône s’animait et que, pour lui complaire, des artisans se mirent à leur tour à donner vie au bois. Ainsi naquirent les kathputli, marionnettes aux couleurs bigarrées, aux expressions comme saisies dans le vif…
Des contes, des histoires qui ont bercé nos enfances racontent ce miracle : la vie anime ce qui n’était que matière. Vie si fragile qu’elle paraît suspendue à un fil, vie si étrange que des dieux cachés, malins marionnettistes, semblent parfois la manipuler. Parmi les plus connues, il y a l’histoire de Pygmalion et celle de Pinocchio, mais on ne doit pas oublier ces histoires éphémères et secrètes qui n’appartiennent qu’à nos enfants. Ce sont celles qu’ils se racontent quand le Playmobil ® devient vaillant chevalier et que la poupée dépenaillée se transforme en magnifique princesse. Dans ces histoires, tout est possible. Il n’y a jamais trop de couleurs, de paillettes. Elles sont parfois minuscules, et sans logique, mais on entend les rires, et l’on voit les yeux qui brillent. C’est exactement le monde des kathputli.
En fait, le spectacle ouvre ses portes sur deux mondes : d’une part, une place pittoresque de village où se côtoient les petites gens et, d’autre part, le palais des grands de ce monde : les maharajas que le roi a conviés à un somptueux spectacle. Envers et revers du monde : de quoi méditer sûrement… Mais ce n’est pas le but ici. Non, il s’agit plutôt de ne pas choisir dans ce qui peut être beau, de toujours éblouir. Du côté du village, on s’offrira alors le plaisir de saynètes comiques : le barbier maladroit, la dondon qui fait verser la carriole de son infortuné porteur. Bruits de rue, images savoureuses et brutes. Du côté du palais, on fascinera par des images de luxe : ors et joyaux, vêtements chamarrés, caravane où apparaissent le cheval blanc, l’éléphant ou le chameau. C’est un spectacle de roi où le charmeur de serpent côtoie l’homme qui peut ôter et remettre sa tête et la danseuse aux airs de princesse. Qu’elle est belle ! murmure-t-on. Mais rien n’est assez beau pour le spectateur du palais ou du Parquet. Ainsi, la danseuse entasse des paniers sur sa tête au-delà de ce qu’on croyait possible, elle tourne, tourne, toupie multicolore qui nous abasourdit.
Un monde en-chanté
Deux mondes, donc, mais aussi deux, trois arts : la musique et la danse, les marionnettes. C’est l’originalité fondamentale du spectacle et l’œuvre de Zazie Hayoun. Les marionnettes glissent sous la ligne du castelet, la danseuse, elle, tourne mais des liens se tissent. La danseuse assure un premier lien avec le public qu’elle cherche du regard, pour qui elle danse. Ensuite, on découvre des échos entre arts : les kathputli sont des « poupées qui dansent », et la danseuse, entre stations et mouvements virevoltants ressemble à une marionnette qui aurait réalisé le rêve de couper ses fils, et s’en enivrerait. Parfois, en outre, une scène de danse, est annoncée ou reprise par les marionnettes. Parfois, encore, la danseuse danse avec elles. Les marionnettes et la danseuse sont enfin guidées par la musique envoûtante : pas de mot presque, mais des chants.
Comme il faut en mettre plein les mirettes, le spectacle ne s’articule pas autour d’une narration traditionnelle, orientée vers une fin, avec des temps forts. Chaque instant doit receler sa merveille, sa surprise, comme ces chaussures qui marchent seules… C’est pourquoi, au bout d’une heure, les attentions commencent à se fatiguer. Alors, et c’est bien, le spectacle prend fin. Mais il est intéressant d’inviter aussi les enfants à ce voyage-là, en terre d’esthétique étrangère, et donc étrange. Kathputli est en effet un voyage. On le commence en découvrant la magnifique exposition qui occupe l’espace d’accueil du Grand Parquet. Nous voici dans une rue du Rajasthan : là une carriole illuminée de l’intérieur, ici ces petites maisons dont les hublots, à hauteur d’enfant, découvrent des mondes dissimulés, là des livres qu’on feuillette avec papa, ou pas, des objets insolites, des échoppes, de magnifiques marionnettes qui déjà font signe. On est embarqués ! À découvrir.
Laura Plas
Les Trois Coups
Du 7 mars 2013 au 31 mars 2013
Dossier de presse : dossier_de_presse_les_indiens_rient_pas_comme_nous
Il était trois fois… Le titre suscite notre enthousiasme que l’on soit petit ou grand ! Aux portes d’une Inde authentique, 3 contes aux couleurs et aux mœurs étrangères d’un bazar local se font théâtre. Zazie Hayoun, conceptrice du spectacle et comédienne est en totale osmose avec ce pays qu’elle connaît bien. Sa création exprime l’âme des bazars indiens. Tous les ingrédients y sont et c’est un ravissement pour nos sens. Le décor est sublime, on se croirait vraiment dans un livre de contes, d’enluminures où les miniatures prennent vie, de surcroît, les effets animés sont magiques. Ces 3 histoires intemporelles vous enchanteront tout en évoquant les réalités de ce monde. Une sincérité drôle qui émeut grâce à la prouesse des interprètes et à la teneur des histoires joliment expérimentées, alors « Salaam Udaipur ! »
Critique /Laurent Adicéam-Dixit