DIMANCHE EN POLITIQUE SUR FRANCE 3 N°115 : GILLES LE GENDRE
Le 16 juin 2019, Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, est l’invité, pour la deuxième fois, de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3. Il est interrogé par Francis Letellier, avec à ses côtés Cécile Cornudet, éditorialiste aux Echos.
Au sommaire
- Y aura-t-il embouteillage des réformes pour l’acte II du quinquennat ?
- Gauche, droite ou écolo, pourquoi le gouvernement cherche sa voie ?
- Neuf mois avant les municipales, comment LREM adoube les maires sortant ou ses candidats ?
Elles ont envahi l'espace public et sont à l'origine de nombreux accidents, parfois mortels. Les trottinettes électriques doivent-elles être interdites ? Pour le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, leur utilisation doit être strictement encadrée.
La nouvelle loi mobilité interdit désormais le stationnement de ces engins sur les trottoirs, elle rend obligatoire le port du casque pour les enfants de moins de 12 ans et des gilets fluorescents la nuit. "Ces questions-là doivent être réglées entre l'Etat et les élus locaux. C’est un problème de circulation dans les villes, il faut évidemment que les élus locaux puissent dire ce qu'ils en pensent", estime Gilles Le Gendre.
Des taxes reversées à la SNSM
Face à la disparition de trois sauveteurs en mer de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) vendredi 7 juin au large des Sables-d'Olonne (Vendée), la question du financement de cette association se pose. "Des taxes vont être affectées en supplément des subventions de l'Etat (...) il n'y a aucune raison que les personnes qui utilisent très souvent la mer, y compris à titre personnel (...), n'aient pas en tête qu'il y a des hommes qui sont prêts à risquer leur vie pour les sauver", indique le président des députés LREM.
Municipales à Paris: LREM affiche ses divisions sur le futur candidat
Paris, 16 juin 2019 -AFP-
Ca tangue chez LREM à l'approche du choix du candidat à la mairie de Paris: desprétendants à l'investiture concurrents de Benjamin Griveaux, qui fait figure defavori, contestent le mode de désignation, plaidant pour une "consultation citoyenne".
Les divisions, palpables depuis l'installation début juin de la commission nationaled'investiture (CNI) qui désignera l'heureux élu, ont éclaté avec la publicationcoup sur coup samedi de deux tribunes, l'une de quatre candidats contestant lemode de désignation, l'autre des 15 responsables LREM d'arrondissements ("référentsLREM") défendant le processus.
De quoi pousser le chef de file des députés de la majorité Gilles Le Gendre àcrier "halte au feu" face à "une affaire qui prend un très vilain tour".
"Notre mode de désignation vise précisément à éviter les guerres fratricides",a-t-il affirmé dimanche sur France 3, en estimant que siLREM à la possibilité de prendre Paris, ce sera à la "condition" que le parti soit"rassemblé jusqu'à l'élection".
Les candidats contestataires craignent de voir la désignation verrouillée au profitde l'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, soutien de la premièreheure d'Emmanuel Macron. Face à eux, les "référents LREM" défendent "le cadre etles règles qui ont été définis et acceptés de tous".
La publication des deux textes intervient alors que la CNI, placée sous la houlettede la députée Marie Guévenoux et du sénateur Alain Richard, doit dévoiler lundises premiers candidats dans les villes de France pour les municipales de 2020.
Pour Paris, elle auditionnera les prétendants "le 9 juillet pour un verdict apriori le 10", avait précisé la commission jeudi à l'AFP.
Outre M. Griveaux, ils sont cinq dans les starting-blocks: l'ex-secrétaire d'EtatMounir Mahjoubi, le député mathématicien Cédric Villani, le député Hugues Renson,l'élue du 4e arrondissement Anne Lebreton et l'écologiste Antonio Duarte.
Chacun devra produire pour convaincre un dossier comprenant une note de stratégiepolitique pour les 1er et 2e tours, une note sur le projet pour Paris, ou encoreun engagement à soutenir le candidat désigné.
- Soutien de Macron ? -
Ces candidatures multiples compliquent la tâche des instances du parti: dès l'installationde la CNI, plusieurs d'entre-eux - MM. Mahjoubi, Renson et Villani, et Mme Lebretonont jugé l'échéance de début juillet précipitée, souhaitant que la désignationsoit repoussée à la rentrée de septembre.
"Ceux qui veulent attendre mettent en marche la machine à diviser", avait réponduBenjamin Griveaux.
Les quatre mêmes insistent, réclamant dans une tribune dans le Journal du dimanche"une consultation citoyenne" plutôt qu'une désignation par commission. "Les prochainesélections municipales doivent nous permettre de montrer qu'une autre gouvernanceest possible", argumentent-ils.
"L'ADN de notre mouvement, c'est la confrontation des idées, la réunion de toutesles compétences, et aussi le débat démocratique", a fait valoir Cédric Villanidimanche sur BFMTV. "Pour des élections aussi importantes que celles de Paris,on ne peut pas juste se contenter d'un examen sur dossier et sur oral, on a besoind'ouvrir la discussion !".
Les quinze "référents LREM" de Paris défendent, eux, dans une tribune au HuffingtonPost une commission d'investiture qu'ils jugent "compétente et autonome", appelantà désormais "la laisser travailler sereinement".
Une fronde contre le candidat Griveaux supposément soutenu en sous-main par l'Elysée? "Ca se saurait" si Emmanuel Macron avait "un candidat favori", veut croire M.Villani, pour qui la question en jeu est "quel candidat pour les Parisiens et lesParisiennes, le plus à même de défendre un projet novateur".
"Ce n'est pas le président de la République qui choisit les candidats aux municipales,à Paris et pas plus que dans les autres villes de France", a assuré Gilles Le Gendre.
Municipales à Paris: "Halte au feu", clame Le Gendre (LREM)
Paris, 16 juin 2019 -AFP-
"Halte au feu", a affirmé dimanche le patron des députés de La République en marche, Gilles Le Gendre, voulant éviter une "guerre fratricide" pour la course à la Mairie de Paris au sein du parti présidentiel, où certains ne cachent plus leurs divisions.
"Halte au feu ! Je trouve que l'affaire est en train de prendre un très vilain tour. Ca ne plaît pas du tout", a tranché le chef du groupe LREM majoritaire à l'Assemblée sur France 3.
"Je m'adresse à tout le monde. Nous avons tout à fait la possibilité de gagner Paris mais à une condition, c'est que nous soyons constamment rassemblés jusqu'à l'élection", a-t-il mis en garde en vue du scrutin prévu en 2020.
Selon lui, le mode de désignation au sein de LREM "vise précisément à éviter les guerres fratricides".
Et d'ajouter en forme d'injonction: "Ce qui exclut en principe les campagnes médiatiques, les soutiens publics de dirigeants du mouvement envers des candidats et les écuries".
"J'en appelle à la commission pour qu'elle prenne toutes les mesures, toutes les décisions pour que cette désignation à Paris se passe dans le calme et la sérénité et qu'une fois cette décision prise, personne ne puisse la contester", a-t-il poursuivi.
Interrogé pour savoir pourquoi Emmanuel Macron ne disait "pas que son candidat est Benjamin Griveaux", Gilles Le Gendre a répondu que ce n'est "pas le président de la République qui choisit les candidats aux municipales à Paris, pas plus que dans les autres villes de France".
Cédric Villani, Mounir Mahjoubi, Hugues Renson et Anne Lebreton, concurrents de l'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux pour l'investiture LREM, ont réclamé dans une tribune au JDD "une consultation citoyenne" plutôt qu'une désignation par une commission, et à leurs yeux "précipitée", début juillet. Quinze référents de LREM à Paris ont immédiatement réagi, dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, appelant à "laisser travailler sereinement" la commission nationale d'investiture du parti pour désigner le candidat aux municipales à Paris.
A la fin du magazine, l'invité(e-s) politique expose son avis "Sur le vif " : Gilles Le Gendre remet ses lunettes...